Chanteloup-les-Vignes : Alexis Corbière s’en prend à la communication du gouvernement

Chanteloup-les-Vignes : Alexis Corbière s’en prend à la communication du gouvernement

Après les violences urbaines à Chanteloup-les-Vignes, le député de la France insoumise a critiqué le « barnum médiatique » organisé par le gouvernement et a estimé que les causes profondes d’un tel évènement se trouvaient dans le contexte social difficile de ce quartier.
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La réaction du gouvernement, très commentée, face à la soirée de violences urbaines dont a été victime la ville de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) ce week-end, ne convainc pas Alexis Corbière. Le député (la France insoumise) de Seine-Saint-Denis, invité de l’émission Audition publique sur les chaînes parlementaires et le Figaro, affirme qu’il « faut condamner » la destruction d’un chapiteau de cirque, œuvre d’une « petite bande d'imbéciles et d'irresponsables » selon les mots du Premier ministre. Mais le parlementaire a considéré qu’il fallait « aborder le sujet » de manière plus globale.

« Il y a des quartiers où s'accumulent tellement d'inégalités, de pauvreté... Ça n'excuse pas, mais tout de même, s'il s'agit seulement de dire que c'est une petite bande d'imbéciles, que trois ou quatre ministres vont venir sur place pour déplorer cette violence qui peut exister […] ça ne sert à rien. La question, c’est comment on évite ça », a-t-il expliqué, qualifiant la venue programmée de trois ministres à un « barnum médiatique ».  « Si c’est pour seulement avoir des mots méprisants vis-à-vis des imbéciles et des irresponsables qui font cet acte, et en rester là, franchement c’est être en dessous de la main. »

« Les conditions sont réunies pour que ça explose à nouveau »

Le député préfère appliquer une lecture sociale de l’évènement. « Ce sont des causes multiples évidemment, mais observons que cela se produit dans des endroits où il y a des taux de chômage et des taux de précarité particulièrement importants », insiste-t-il. Jugeant la situation « explosive » dans les banlieues, Alexis Corbière pense qu’un scénario comparable à 2005, marqué par plusieurs semaines d’émeutes, peut se reproduire. Selon lui, « les conditions sont réunies pour que ça explose à nouveau ».

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