Chantier du canal Seine Nord : « c’est du foutage de gueule », dénonce Patrick Kanner

Chantier du canal Seine Nord : « c’est du foutage de gueule », dénonce Patrick Kanner

Sur Public Sénat, le sénateur socialiste du Nord a pris personnellement le Premier ministre a partie en lui demandant « tenir la parole de l’État » sur le démarrage du chantier du canal reliant la Seine à la mer du Nord.
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La température monte de jour en jour chez les élus des Hauts-de-France, depuis que le gouvernement a annoncé en juillet une « pause » dans le lancement des travaux du canal Seine Nord Europe. Annoncé il y a plus de vingt ans, le chantier de cette liaison fluviale de 100 kilomètres, qui doit relier le bassin de la Seine à la mer du Nord, est aujourd’hui au point mort.

Invité de Territoires d’Infos, sur notre antenne, en partenariat avec les Indés Radios, Patrick Kanner, le nouveau sénateur socialiste du Nord, a laissé éclater son impatience en toute franchise. « Ce qui est en train d’arriver à notre région, c’est du foutage de gueule ! »

Risque de « faire le lit du Front national »

L’ancien ministre des Sports s’est adressé directement au chef du gouvernement, ancien maire du Havre, et opposant de longue date au canal :

« Monsieur le Premier ministre du Havre, tenez la parole de l’État, parce que si vous ne tenez pas la parole de l’État, vous faites le lit, non pas d’un canal, mais du Front national dans la région. »

Patrick Kanner a rappelé que le canal Seine Nord était aujourd’hui une réalité. « Ce projet n’est pas un projet, c’est un chantier en cours. 300 millions d’euros ont déjà été dépensés pour les fouilles archéologiques, pour l’achat de terrains […] C’est un dossier qui est financé, dont 1,8 milliard d’euros de l’Europe. »

Pour le sénateur socialiste, il y a désormais urgence. « Aujourd’hui faire une pause, c’est enterrer potentiellement le canal Seine Nord Europe. »

Ce matin, le président du Conseil régional des Hauts-de-France, Xavier Bertrand a déploré une nouvelle fois dans le Courrier Picard la volonté de l’État de jouer la montre. L’élu Les Républicains en a profité pour annoncer qu’il manifesterait mardi à Amiens, aux côtés d’autres responsables locaux, à l’occasion de la venue d’Emmanuel Macron.

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