Chez Carrefour, une prime de 200 euros pour les salariés

Chez Carrefour, une prime de 200 euros pour les salariés

Carrefour a annoncé vendredi le versement prochain à ses salariés d'une prime exceptionnelle de 200 euros, dans le cadre de la...
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Carrefour a annoncé vendredi le versement prochain à ses salariés d'une prime exceptionnelle de 200 euros, dans le cadre de la prime que le président Emmanuel Macron avait souhaité en décembre voir versée par les employeurs "qui le peuvent", a-t-on appris de sources concordantes.

Cette prime sera versée fin février aux salariés gagnant jusqu'à 4.500 euros brut par mois, indépendamment de leur temps de travail (temps complet ou partiel), a-t-on précisé de mêmes sources.

La prime, exemptée de cotisations sociales et d'impôts jusqu'à 1.000 euros, facultative pour les entreprises, fait partie des mesures d'urgence annoncées par le gouvernement pour répondre à la crise des "gilets jaunes".

"En dépit de l'impact des événements de ces dernières semaines et de ses résultats", Carrefour a "quand même décidé de s'associer à l'effort national en faveur du pouvoir d'achat", a souligné une porte-parole du groupe de distribution.

"Mépris" et "politique injuste", a réagi Franck Gaulin (CGT). Le syndicat, qui revendiquait notamment une prime de 1.000 euros annuelle, a mis "en perspective le montant consacré à cette prime", environ 20 millions d'euros, avec "les 356 millions d'euros versés aux actionnaires".

"On attendait un montant faible", a déclaré pour sa part Sylvain Macé (CFDT), pour qui "l'effort n'est pas suffisant et va forcément décevoir les salariés". Il a jugé en revanche "plutôt positif" que la même prime soit versée aux salariés à temps complet ou à temps partiel (26% de l'effectif).

Du côté de Renault, la prime s'élèvera à 500 euros pour les salariés dont la rémunération annuelle brute ne dépasse pas 36.000 euros et de 300 euros pour ceux percevant chaque année une rémunération brute comprise entre 36.000 et 54.000 euros, a fait savoir dans un communiqué le syndicat CFE-CGC de Renault.

"La prime concerne tous les salariés et les intérimaires qui travaillent pour Renault et ses filiales en France; c'est environ 41.000 personnes, soit 80%" des effectifs du groupe au sein de l'Hexagone, a précisé à l'AFP une porte-parole du groupe.

Même si la CFE-CGE "reconnaît l'effort réalisé afin de toucher le plus grand nombre, elle ne peut cacher sa déception quant au niveau de celle-ci qui est bien en-dessous de ses attentes", a-t-elle regretté.

Le groupe sidérurgique ArcelorMittal a à son tour fait savoir qu'il allait "attribuer dans la majorité de ses entités une prime exceptionnelle (...) d'un montant de 500 euros aux salariés dont le salaire de base mensuel est inférieur ou égal à 3.000 euros".

Au total, "plus de 12.000 salariés - soit plus des 3/4 des effectifs d'ArcelorMittal en France - bénéficieront de cette prime", a indiqué le groupe dans un communiqué, ajoutant que "le versement sera effectif début février".

"C'est une victoire, mais une victoire mesurée car le versement de cette prime n'est pas équitable pour l'ensemble des salariés: les salariés des filiales qui ont des résultats d'exploitation bruts déficitaires ne toucheront que 250 euros de prime", a réagi auprès de l'AFP Lionel Burriello, délégué CGT.

Plusieurs grands groupes français, comme Total, Orange, Michelin ou encore la SNCF, ont répondu positivement à la demande d'Emmanuel Macron du 10 décembre de verser, sur la base du volontariat, une "prime de fin d'année à leurs employés" sans impôt ni cotisations sociales.

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