L’Insee annonce ce jeudi que le taux de chômage est passé sous la barre des 9 %. Une embellie encouragée par la croissance. Si le gouvernement s’est interdit de commenter les chiffres mensuels du chômage publiés par l’Insee, il n’en va pas de même pour les chiffres semestriels jugés plus « robustes ».
Le sénateur LREM, François Patriat, n’a pas voulu se priver de cette bonne nouvelle. « Il est de bon ton dans nos questions d’actualité de faire part au gouvernement de sujets d’inquiétude, de drames ou de difficultés dans notre pays », fait-il remarquer. « Moi, je voudrais poser une question au gouvernement sur un sujet d’actualité qui intéresse tous les Français, c’est celui aujourd’hui de la valeur travail et du redressement de notre économie », tente-t-il de poursuivre.
Les autres sénateurs, agacés par une question teintée de triomphalisme, ont chahuté leur collègue. « Mes chers collègues, vous me décomptez mon temps (de parole) », réclame alors François Patriat qui avec une pointe d’ironie se dit « très heureux de voir que l’amélioration (des chiffres) du chômage suscite des cris d’orfraie dans cet hémicycle ».
Malgré les protestations de ses collègues, François Patriat poursuit : « En publiant ce matin le fait qu’il a 205.000 chômeurs de moins dans notre pays, que le taux de chômage en France métropolitaine soit de 8,6 %, 8,9 % tous territoires français confondus montre que les efforts qu’ont menés les uns et les autres au cours de ces dernières années ont porté leurs fruits ».
Un exposé qui aurait pu calmer l’assemblée si François Patriat ne l’avait pas terminé en affirmant que cette embellie était «surtout » due aux « décisions prises par ce gouvernement, pour redonner la confiance, ont permis de créer un climat et une dynamique qui va dans le redressement ».
Voir la réponse du Premier ministre :
Chiffres du chômage : intervention d'Edouard Philippe