Chômage: « gare à l’entourloupe », prévient Corbière

Chômage: « gare à l’entourloupe », prévient Corbière

"Gare à l'entourloupe !" a lancé jeudi le député de La France insoumise Alexis Corbière au lendemain d'une baisse du chômage à...
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"Gare à l'entourloupe !" a lancé jeudi le député de La France insoumise Alexis Corbière au lendemain d'une baisse du chômage à son plus bas niveau depuis 2014, affirmant, en contradiction avec les chiffres officiels, qu'"il n'y a jamais eu autant de gens radiés de Pôle emploi".

Interrogé sur la baisse de 0,8% du nombre de chômeurs en novembre, le député de Seine-Saint-Denis a estimé sur RTL qu'"il n'y a pas de quoi pétarader", rappelant que sur un an la baisse n'est que de 0,1%.

"Il n'y a jamais eu autant de gens radiés de Pôle emploi. Gare à l'entourloupe ! (...) Pour une personne qui trouve un emploi, il y en a huit qui sont radiées de Pôle emploi", a-t-il déclaré. "Moi, je crois qu'il y a un effet de prestidigitateur dans beaucoup de choses qui sont dites", a-t-il ajouté.

L'affirmation de M. Corbière est contredite par les chiffres publiés mercredi par le ministère du Travail. Depuis l'élection d'Emmanuel Macron, en six mois, 287.300 personnes ont été radiées des listes de Pôle emploi, un chiffre en baisse de 5% par rapport aux six mois précédents. Sur les mêmes six premiers mois du quinquennat Macron, 643.100 personnes ont quitté Pôle emploi en déclarant une reprise d'emploi.

M. Corbière est également revenu sur le projet de l'exécutif de durcir le contrôle des chômeurs. "Actuellement, un chômeur sur deux ne touche pas d'indemnités. Par ailleurs, ce que l'on appelle l'indemnité chômage, ce sont des cotisations. Personne n'a rien volé, les gens ont cotisé pour avoir droit à ça", a-t-il dit.

Pour lui, "les abus ne sont pas là": "je vais vous montrer un autre type d'abus qui coûte 60 à 80 milliards chaque année. C'est la fraude et l'évasion fiscale. Rien n'est prévu", a-t-il dénoncé.

"C'est une illusion d'optique que l'on met en place. Bien sûr qu'il y a des fraudeurs ici ou là, ça existe, mais ce n'est pas le problème. (...) Il y a un emploi pour douze demandeurs. Alors qu’est-ce qu'on va faire? (...) On va frapper sur des pauvres bougres? On va faire tomber des gens encore plus dans la pauvreté? Ca coûte cher à la société la précarité", a-t-il développé.

Interrogé par ailleurs sur le système des ruptures conventionnelles collectives, permises par la réforme du Code du Travail, M. Corbière a dit en avoir "assez de cette manière d'embobiner les gens". "Est-ce qu'il faut donner un outil supplémentaire à des grands groupes qui réalisent des profits pour licencier les gens, laisser éventuellement sur le carreau des salariés de plus de 50 ans (...) je ne veux pas de ça".

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