Marine Le Pen ne voit pas ce que le nouveau président des Républicains, Christian Jacob, qui a présenté mercredi la nouvelle direction du parti, "apporterait de nouveauté à LR" tant il incarne "l'Ancien monde".
"Je ne vois pas (ce) qui pourrait, (...) dans le positionnement politique de M. Jacob, changer la donne pour LR d'ici l'élection présidentielle", a déclaré la dirigeante d'extrême droite devant l'Association des journalistes parlementaires (Ajp). Elle ne voit "pas ce que Christian Jacob apporterait en matière de nouveauté, de reconstruction à LR".
M. Jacob, qui a pris la succession de Laurent Wauquiez, démissionnaire après la débâcle du parti aux élections européennes, "est +l'Ancien monde+. Il est l'ancien UMP (devenu LR, ndlr), celui qui est toujours à la recherche d'accords avec le centre", a ajouté la présidente du Rassemblement national.
Les Républicains "n'ont pas envie de choisir. Ils essaient de maintenir, avec de la mauvaise colle, des gens qui, en réalité, ensemble seraient prêts à voter radicalement différemment", selon Marine Le Pen, députée du Pas-de-Calais.
Pour elle, "les LR ont été fracturés aussi par ce clivage mondialistes-nationaux" qu'elle défend. "Par conséquent une partie est partie à En Marche avec Emmanuel Macron, une partie se rapproche incontestablement de nous, et il reste une partie qui est quand même aujourd'hui relativement faible. Ce sont les 8% des européennes". LR a recueilli 8,48% des voix aux élections européennes fin mai.
"Eux aussi (les Républicains) étaient des tenants du +en même temps+ en permanence. Les discours n'étaient pas du tout liés aux actes", a encore estimé Marine Le Pen.
La nouvelle direction de LR fait place aux jeunes, comme le député Aurélien Pradié, promu secrétaire général, qui épaulera M. Jacob, avec le numéro deux Guillaume Peltier, dans sa lourde tâche visant à rebâtir le parti avant les municipales.