Circulaire Collomb : « Il  y a eu un émoi qui, à mon avis, a été monté en épingle », pour Gourault

Circulaire Collomb : « Il y a eu un émoi qui, à mon avis, a été monté en épingle », pour Gourault

Aux côtés de Gérard Collomb, la ministre présentera le projet de loi asile-immigration devant le groupe LREM à l’Assemblée nationale, ce mardi. Invitée de Territoires d’Infos, Jacqueline Gourault s’interroge sur les critiques des associations et revendique l’équilibre entre « humanité et fermeté » qui, selon elle, sous-tend ce texte.
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Par Héléna Berkaoui

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Sujet hautement clivant, la question migratoire a bousculé l’unanimisme affiché du groupe LREM à l’Assemblée nationale. Certains députés ont publiquement critiqué la circulaire du ministre de l’intérieur organisant un recensement des personnes étrangères accueillies dans les centres d’hébergement d’urgence. Début janvier, un séminaire de travail destiné à renforcer la cohésion du groupe LREM a déjà eu lieu à l’Assemblée nationale. Une manière de calmer les esprits. Cet après-midi, c’est Gérard Collomb et Jacqueline Gourault qui rencontreront les députés de la majorité.   

Invitée de Territoires d’Infos ce mardi, la ministre auprès du ministre de l’Intérieur déroule le pan « fermeté » du texte : « Cette grande période de migration fait que nous devons contrôler les arrivées des migrants parce que nous ne pouvons pas indéfiniment accueillir (…) les gens qui n’ont pas vocation à rester sur notre territoire », explique-t-elle.  

« Les associations ont été très heureuses du discours du président de la République en juillet, elles me l’ont dit à moi ! », raconte Jacqueline Gourault.

Défendant la politique migratoire du gouvernement, Jacqueline Gourault livre une anecdote étonnante. « Quand le président de la République est allé à Orléans au mois de juillet, il se trouve qu’à ce moment-là je recevais beaucoup d’associations », relate-t-elle. Selon la ministre, « les associations ont été très heureuses du discours du président de la République en juillet, elles me l’ont dit à moi ! Or dans ce discours le président de la République annonçait la mise en place des CAES (centres d'accueil et d'examen de situation NDLR). »

Pour la ministre, la levée de boucliers des associations contre la circulaire de Gérard Collomb ne se justifie pas. « Ce qui s’est dit par la suite dans la circulaire, c’est exactement la même chose et on ne demande pas aux associations de le faire, ce sont des agents de l’OFI (office français de l’immigration et de l’intégration NDLR), ce sont des agents des préfectures qui viennent », affirme-t-elle. Pour la ministre, « il y a eu un émoi, qui à mon avis a été monté en épingle de façon un peu injustifiée dans la mesure où ça se faisait déjà. »   

Voir l'intégralité de l'interview : 

Invité : - Territoires d'infos (23/01/2018)
28:14

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