« Clairement, il y a une dérive » : Laurent Berger met en cause la doctrine du préfet Lallement

« Clairement, il y a une dérive » : Laurent Berger met en cause la doctrine du préfet Lallement

Interrogé dans l’émission Audition publique sur les cas de violences policières lors des dernières manifestations, le secrétaire général de la CFDT estime que, depuis l’arrivée du nouveau préfet de police de Paris, « les choses se sont dégradées ».
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Ce sont des scènes, filmées en marge de manifestations contre la réforme des retraites, qui n’en finissent plus de faire le tour des réseaux sociaux et de créer la stupéfaction ou l’indignation. Sur l’une, on y voit un homme à terre, frappé à deux reprises par un policier, avec du sang au sol. Sur une autre, filmée à Toulouse le 9 janvier, on peut observer l’un des agents des forces de l’ordre faire un croche-pied à une manifestation. « Il faut que ça cesse. Il y a un certain nombre de faits qui sont inacceptables », a réagi Laurent Berger, le secrétaire national de la CFDT, ce 20 janvier sur Public Sénat et LCP-AN, en partenariat avec Le Figaro. « Là oui, clairement, il y a une dérive. »

« Des pratiques qui méritent d’être largement recadrées »

Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, est-il responsable de ces actes violents, qui ont entraîné l’ouverture d’enquêtes ? Laurent Berger y voit en tout cas une relation de cause à effet. « Je trouve que depuis son arrivée – je vais être très franc – que les choses se sont dégradées », a-t-il dénoncé. Le leader syndical a réclamé un changement de méthode de la part du préfet entré en fonction le 21 mars 2019, après le saccage des Champs-Élysées au cours d’un samedi de mobilisation des gilets jaunes. « Je trouve qu’il y a des pratiques là qui se sont développées, qui méritent d’être largement recadrées […] Il faut sans doute une autre doctrine de maintien de l’ordre. »

À la fin de son propos, Laurent Berger a toutefois rappelé que les forces de l’ordre étaient très sollicitées depuis maintenant un an et demi. « Il faut aussi entendre qu’ils sont quasiment tous les week-ends [mobilisés]. Il faut en tenir compte car il y a aussi beaucoup de mal-être de ce côté-là et je ne veux pas l’oublier. »

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