Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone (PS) a surpris mercredi en annonçant depuis le "perchoir" qu'il ne se représenterait pas aux élections législatives de juin, à l'ouverture de la dernière séance de questions au gouvernement de la 14e législature.
"Je souhaite bonne chance à nos collègues qui se présenteront dans quelques mois devant les électeurs, et adresse mes meilleurs vœux pour la suite à celles et ceux qui ont fait le choix, tout comme moi, de ne pas se représenter", a déclaré M. Bartolone, 65 ans.
Il avait pourtant été investi par le PS dans la 9e circonscription de Seine-Saint-Denis et semblait déterminé à rempiler, il y a encore quelques mois.
"Vous mesurez, sans doute, l’émotion qui est la mienne, puisque c’est aujourd’hui - parce que je l’ai choisi - la dernière fois que j’entre en tant que député dans cet hémicycle où j’ai été élu pour la première fois en 1981, à la suite de l’élection du président François Mitterrand", a ajouté cet élu PS sans interruption depuis 36 ans.
Le quatrième personnage de l’État a assuré que sa "plus grande fierté" aura été de présider l'Assemblée, plaidant pour que les députés continuent "à faire vivre le débat démocratique dont notre pays à plus que jamais besoin pour se rassembler, et choisir son destin".
Dans un billet publié dans la foulée sur son blog, intitulé "L'invincible espoir", il a estimé qu'il était "temps de laisser la place aux jeunes énergies françaises qui reprendront le flambeau".
Sur LCP, ensuite, M. Bartolone a concédé avoir "bien senti" après la primaire socialiste élargie "que nous avions changé d'époque". Lors de la campagne, il avait soutenu Manuel Valls, finalement battu par Benoît Hamon.
Le chef de file des députés socialistes Olivier Faure a salué son action dans un communiqué, estimant qu'il "aura marqué la législature par sa volonté de modernisation de l’Assemblée", notamment par "de nouvelles règles d’éthique et de transparence".
"Dans la direction des débats ou dans la gestion quotidienne de notre institution, sa présidence impartiale, sa simplicité, son attention à chaque député ont fait l’unanimité", a aussi affirmé M. Faure.
"Une grande voix utile. Merci Claude !", a tweeté l'écologiste François de Rugy, un vice-président de l'Assemblée, désormais rallié à Emmanuel Macron.
Les députés à l'Assemblée nationale à Paris, le 22 février 2017
AFP
Des élus de Seine-Saint Denis lui ont aussi rendu hommage, comme Elisabeth Guigou (PS), présidente de la Commission des Affaires étrangères, pour qui il a été un "excellent président", ou le président du conseil départemental Stéphane Troussel, qui a salué "son action politique pour la Seine-Saint-Denis et ses habitants".
Né le 29 juillet 1951 à Tunis, le président de l'Assemblée et ancien ministre de la Ville est un "pro" de la politique.
Licencié ès sciences et ancien cadre dans l'industrie pharmaceutique, il a adhéré au PS en 1974, l'année où François Mitterrand a échoué de justesse face à Valéry Giscard d'Estaing à la présidentielle.
Il avait été battu par Valérie Pécresse (Les Républicains) aux élections régionales en Ile-de-France en décembre 2015.
Ses relations avec François Hollande sont devenues glaciales après la parution du livre des journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme, dans lequel ils attribuent au chef de l’État des propos sur le supposé manque de "charisme" de M. Bartolone.
Alors que le traité de libre échange pourrait être ratifié samedi par la présidente de la Commission européenne, la France a réaffirmé ce week-end son rejet du texte en l’état. Après l’Assemblée nationale fin novembre, c’est au tour du Sénat de se prononcer à l’unanimité sur une proposition de résolution visant à demander au gouvernement de saisir la Cour de justice de l’Union européenne pour vérifier la conformité de l’accord.
Nouvelle visite du chef de l’Etat dans sa ville de cœur. Après s’être rendu ce matin sur la tombe de Mehdi Kessaci, assassiné par des narcotrafiquants, Emmanuel Macron a annoncé une salve de mesures pour lutter contre le narcotrafic qui gangrène Marseille. Entre une rencontre avec les lecteurs de la Provence, l’inauguration d’un commissariat et la visite du chantier de la gare, Emmanuel Macron a aussi défendu le bilan de son plan « Marseille en grand ».
Jeudi, le groupe écologiste du Sénat défendra deux propositions de loi dans le cadre de sa niche parlementaire. Le premier vise à garantir une continuité de revenus pour les artistes auteurs et le deuxième a pour but de garantir plus de transparence pour les riverains des parcelles agricoles exposées aux pesticides.
Outre le président PS et rapporteur général LR de la commission des finances, Claude Raynal et Jean-François Husson, seront présents en CMP les sénateurs LR Christine Lavarde et Stéphane Sautarel, qui suit les collectivités, ainsi que le centriste Michel Canévet et le sénateur Horizons Emmanuel Capus, qui ont défendu plus d’économies durant les débats. Pour le PS, on retrouve le chef de file du groupe, Thierry Cozic.