Collectivité européenne d’Alsace : « Un texte qui a pour but d’enfumer les Alsaciens » dénonce André Reichardt
André Reichardt, sénateur Les Républicains du Bas-Rhin, revient sur le projet de loi Collectivité européenne d’Alsace, actuellement en discussion au Sénat.

Collectivité européenne d’Alsace : « Un texte qui a pour but d’enfumer les Alsaciens » dénonce André Reichardt

André Reichardt, sénateur Les Républicains du Bas-Rhin, revient sur le projet de loi Collectivité européenne d’Alsace, actuellement en discussion au Sénat.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Hier, les sénateurs ont tranché sur le nom de la future collectivité : ce sera « Collectivité européenne d’Alsace ». La commission des lois, ainsi que le Conseil d’État, avaient proposé « département d’Alsace », plus proche des compétences attribuées.

« Les Alsaciens se moquent du nom de la collectivité »

André Reichardt, vice-président de la commission des lois, était opposé à ce changement. Pour lui, cette nouvelle collectivité « reste un département ». D’ailleurs, le nom n’est pas le vrai problème, qui est celui des compétences. Il souhaite une collectivité calquée sur l’ancienne région Alsace, avec les mêmes compétences.

« La région Grand Est n’a aucun sens »

Il va plus loin, considérant que « le texte est une mauvaise réponse à une vraie question ». La vraie question est celle de la disparition de la collectivité Alsace dans la loi NOTRe, à laquelle les Alsaciens sont très opposés. Ils marquent leur « désir d’Alsace » ainsi que la sortie de la région Grand Est.

« C’est un bon exemple, c’est écouter les Français »

La loi Collectivité européenne d’Alsace ne prévoit ni l’un, ni l’autre, mais tente de trouver un compromis. L’Alsace existera, dans le Grand Est, sous la forme d’une « collectivité européenne », dotée de plus de compétences. Elle pourra par exemple contracter, recruter des enseignants d’Allemand ou gérer les routes.

« Le fossé Rhénan est devenu un couloir à camions »

À ce propos, André Reichardt est favorable à « une taxe poids lourds » côté alsacien. Pour lui, une telle taxe se justifie par l’existence d’une taxe analogue côté allemand, qui fait que les poids lourds fuient l’Outre-Rhin pour circuler sur les routes françaises. Un coût écologique « insupportable » pour le sénateur.

Dans la même thématique

Collectivité européenne d’Alsace : « Un texte qui a pour but d’enfumer les Alsaciens » dénonce André Reichardt
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Collectivité européenne d’Alsace : « Un texte qui a pour but d’enfumer les Alsaciens » dénonce André Reichardt
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le

SIPA_01204192_000001
6min

Politique

Olivier Faure à la tête du PS : « Ce que va montrer le congrès de Nancy, c’est la faiblesse du parti »

Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.

Le