Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a rencontré des policiers dimanche soir lors d'un déplacement dans l'Essonne où il s'est notamment rendu à Viry-Châtillon, là où des policiers avaient été agressés aux cocktails Molotov il y a un an, a constaté l'AFP.
Vêtu d'un gilet pare-balles enfilé sous un blouson siglé "Police" et entouré notamment de policiers de la Brigade anticriminalité (BAC), le ministre s'est rendu vers 23H00 sur le carrefour où l'attaque a eu lieu le 8 octobre 2016, en lisière de la Grande Borne, cité difficile à cheval sur les communes de Grigny et Viry-Châtillon.
Deux véhicules de police avaient été pris d'assaut par un groupe d'individus cagoulés et munis de 13 cocktails Molotov, et s'étaient embrasés en plein jour. Deux policiers en étaient ressortis gravement brûlés, deux autres plus légèrement.
x"Je voulais ce soir rendre hommage aux policiers qui s'engagent tous les jours. J'ai rencontré cet après-midi le policier qui avait été très gravement brûlé qui est aujourd'hui à l'hôpital où il continue à avoir un certain nombre de traitements. Il a un moral extraordinaire", a déclaré à la presse le ministre.
Au commissariat de Juvisy-sur-Orge, où il a débuté sa visite, "j'ai vu ses collègues et ils ont dit +Nous après ce drame on a voulu s'engager encore davantage pour montrer qu'on ne cèderait pas et par respect pour les camarades on reconquerrait le terrain, on serait là où on a besoin de nous+", a-t-il ajouté.
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb rencontre des policiers lors d'un déplacement à Juvisy-sur-Orge, le 8 octobre 2017 dans l'Essonne
AFP
"C'est un bel exemple de courage et de dignité et je crois que tous nos concitoyens devraient remercier les policiers, les CRS et les gendarmes qui veillent sur leur sécurité", a dit le ministre qui était accompagné du Directeur général de la police nationale (DGPN) Eric Morvan et de la préfète du département Josiane Chevalier.
Depuis l'attaque, 17 jeunes, âgés de 16 à 21 ans à l'époque, ont été mis en examen pour "tentatives de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique". Douze d'entre eux sont toujours en détention.
L'agression avait eu un immense retentissement et déclenché une fronde inédite et spontanée de policiers, organisée grâce aux réseaux sociaux et sans les syndicats, pendant quatre mois.
Lors de manifestations régulières, principalement à Paris mais aussi en province, les manifestants avaient dénoncé notamment le "laxisme" de la justice, une légitime défense mal adaptée ou des matériels obsolètes.
Selon l'Intérieur, depuis un an dans l'Essonne les effectifs policiers ont été renforcés avec 113 gardiens de la paix et 117 adjoints de sécurité supplémentaires.
Les fonctionnaires ont également reçu des nouveaux matériels: 309 casques, 400 gilets tactiques, 217 boucliers, 434 armes et 59 véhicules, a-t-on détaillé.
Par ailleurs, quelque 900.000 euros, selon l'Intérieur, ont été consacrés à des travaux de rénovation et de sécurisation du commissariat des Ulis.
Les policiers avec lesquels le ministre a échangé dimanche soir "demandent d’abord un certain nombre de moyens matériels (...) et puis aussi faire en sorte que l'on puisse avoir une réforme de fond de la procédure pénale", a déclaré M. Collomb.
"Aujourd'hui ils ont le sentiment qu’ils arrêtent un certain nombre de gens, qu'ils sont totalement engagés et que derrière les choses ne suivent pas. Il convient, comme nous allons le porter avec la Garde des sceaux, de reformer la procédure pénale", a-t-il conclu.
Dans l'après-midi, une vingtaine de policiers s'étaient rassemblés devant la mairie de Viry-Châtillon à l'appel de l'association Mobilisation des Policiers en Colère (MPC), formée lors de la fronde.
"On a eu une seule avancée notable, la réforme de la légitime défense, et rien d'autre", a déclaré Maggy Biskupski, la présidente de MPC, réclamant notamment "une vraie réponse pénale" contre les délinquants.
Après le rejet du texte par les députés, les sénateurs examinent à leur tour le budget 2026, marqué par le contexte d’instabilité politique. La majorité sénatoriale de droite et du centre entend aider les entreprises et les collectivités, tout en diminuant les budgets de plusieurs ministères pour renforcer les économies. Le ministre de l’Economie, Roland Lescure, se dit « persuadé qu’un compromis » reste encore « possible », malgré les antagonismes.
Après la publication d’un rapport de la droite sénatoriale destinée à lutter contre l’entrisme islamiste, plusieurs responsables culte musulman ont adressé une lettre ouverte à Gérard Larcher pour dénoncer « une instrumentalisation politique de leur pratique culturelle ».
Face aux menaces russes et à la mise en garde du chef d’état-major, Emmanuel Macron accélère la création d’un service national militaire volontaire. Si les sénateurs reconnaissent l’urgence stratégique, ils pointent une annonce précipitée, sans débat public ni concertation parlementaire, et des financements jugés peu crédibles.
A quelques instants de l’ouverture de l’examen du projet de loi de finances au Sénat, la majorité sénatoriale prévoit, comme promis, de couper dans la copie déposée par le gouvernement pour trouver de nouvelles pistes d’économies, au grand dam des élus de gauche.
Le
Le direct
Vaccination : comment mieux protéger les Français ?
Vaccination : comment mieux protéger les Français ?