Collomb assure que les campements de migrants à Paris seront “évacués”

Collomb assure que les campements de migrants à Paris seront “évacués”

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a assuré vendredi que les campements parisiens qui comptent actuellement quelque 2.000...
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Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a assuré vendredi que les campements parisiens qui comptent actuellement quelque 2.000 migrants seront "évacués", tout en appelant à trouver une "véritable solution".

"On évacuera mais je ne veux pas que les gens reviennent", a ajouté le ministre interrogé sur BFMTV, affirmant que plus de trente évacuations avaient déjà été menées à Paris. "On ne peut pas continuer comme ça", a-t-il plaidé.

Deux campements, au bord du canal Saint-Martin et celui du Millénaire près du canal Saint-Denis, suscitent une inquiétude croissante après la mort accidentelle d'un migrant par noyade et la multiplication des rixes sur fond de craintes sanitaires.

"C'est difficile parce que vous emmenez un certain nombre de gens mais ces gens ne veulent pas être contrôlés, et reviennent sur le bord du Canal ou dans le camp du Millénaire", a-t-il poursuivi.

"Il faut trouver une véritable solution", a-t-il ajouté, alors que ces campements sont au coeur d'une bataille politique entre le gouvernement et la mairie de Paris.

Il faut "faire en sorte que ces personnes soient contrôlées, qu'ils ne restent pas de manière irrégulière sur le territoire français" et "regarder s'ils ont droit à l'asile ou pas", a-t-il ajouté.

La maire de Paris a-t-elle demandé l'évacuation ? "Pour le moment, non", a répondu le ministre de l'Intérieur, appelant à un "travail partenarial" avec l'Hôtel de ville.

Début mai, la maire (PS) Anne Hidalgo, qui exhorte le gouvernement à mettre à l'abri les migrants, s'est vue renvoyer à ses responsabilités début mai par le ministère de l'Intérieur qui lui demande "d'entamer les procédures judiciaires" pour permettre de "mener à bien" une évacuation.

Partant du constat qu'aucune des 29 opérations menées ces trois dernières années conjointement avec l'Etat n'avait nécessité une telle requête, la maire de Paris a fini par se tourner vers le Premier ministre Edouard Philippe pour l'alerter sur l'"impasse" autour des campements.

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