Colonisation: Ferrand défend l’expression de « crime contre l’humanité »
Richard Ferrand, secrétaire général d'En Marche! et un des principaux lieutenants d'Emmanuel Macron, a défendu jeudi l'emploi par...

Colonisation: Ferrand défend l’expression de « crime contre l’humanité »

Richard Ferrand, secrétaire général d'En Marche! et un des principaux lieutenants d'Emmanuel Macron, a défendu jeudi l'emploi par...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Richard Ferrand, secrétaire général d'En Marche! et un des principaux lieutenants d'Emmanuel Macron, a défendu jeudi l'emploi par le candidat de l'expression de "crime contre l'humanité" pour désigner la colonisation française.

Pour le député socialiste du Finistère, ce terme est "conforme" à la redéfinition du crime contre l'humanité votée par le Parlement français en 2010, alors que le candidat de la droite à la présidentielle François Fillon était Premier ministre.

M. Fillon avait jugé mercredi soir "indignes d'un candidat à la présidence de la République" les propos tenus par Emmanuel Macron en Algérie sur la colonisation française.

"Il faut être rigoureux. François Fillon a pas mal de trous de mémoire", a répliqué M. Ferrand lors de l'émission en ligne ".pol" (Huffington Post, JDD, L'internaute.com et Le Lab Europe 1).

"Il y a un trou de mémoire qui me paraît une faute politique grave de sa part: il a fait voter en 2010 au Parlement français la définition du crime contre l'humanité en calant cette définition sur celle de la Cour pénale internationale", a-t-il souligné.

"Le crime contre l'humanité, dans son acception historique, avait une forte dimension génocidaire. La redéfinition de son concept est parfaitement conforme à ce que représente la colonisation", a pointé le soutien d'Emmanuel Macron.

Dans une interview à une chaîne algérienne lors de son voyage à Alger en début de semaine, le candidat avait déclaré : "la colonisation fait partie de l'histoire française. C'est un crime contre l'humanité, c'est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face, en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes".

Cette déclaration a suscité un tollé à droite et au Front national.

Partager cet article

Dans la même thématique

6min

Politique

Louvre : la Cour des comptes étrille les choix stratégiques du musée, qui dispose pourtant de « beaucoup d’argent »

Dans un rapport sévère et très attendu après le « casse du siècle », la Cour des comptes estime que la rénovation des bâtiments du Louvre et leur remise aux normes ont été les parents pauvres des dépenses engagées ces dernières années. Le Louvre, qui dispose d’une « trésorerie extrêmement solide », a privilégié « les opérations visibles et attractives » au détriment des urgences techniques.

Le

Paris : Francois Bayrou recoit Marine le Pen et Jordan Bardella
3min

Politique

Le sénateur PS Eric Kerrouche veut empêcher le RN de « violer la Constitution » pour en faire « un régime autoritaire »

Les sénateurs PS défendent une proposition de loi constitutionnelle qui limite strictement toute modification de la loi de 1958 au seul article 89 de la Constitution. Une réaction à un texte du RN sur l’immigration, qui reviendrait à transformer la France en « régime autoritaire, avec des mesures illibérales », selon le sénateur PS Eric Kerrouche.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
6min

Politique

Sébastien Lecornu aux sénateurs : « Je ne serai pas le premier ministre qui fera une passation de pouvoir avec Jordan Bardella »

Alors que les relations se sont dégradées entre la majorité sénatoriale et le premier ministre, Sébastien Lecornu s’est rendu à la conférence des présidents du Sénat. Si le geste « a été salué par le président Larcher », il reste insuffisant pour gommer les « frustrations » de sénateurs qui apprennent maintenant les concessions faites au PS « en regardant la télé ». Cherchant à « dramatiser », selon l’un des participants, « il a dit que "censure vaudra démission et que ça vaudra dissolution" ».

Le

France Macron
5min

Politique

« Demain soir, si tout va bien, Alfred Dreyfus sera général » : le Sénat s’apprête à voter un « texte très symbolique », malgré quelques difficultés…

Les sénateurs examinent ce jeudi la proposition de loi de Gabriel Attal élevant à titre posthume Alfred Dreyfus au grade de général de brigade. Les sénateurs PS, qui ont déposé un texte identique via Patrick Kanner, ont repris à leur compte le texte de l’ancien premier ministre pour lui permettre d’aller au bout, malgré les « réserves », voire l’opposition « d’Emmanuel Macron », selon le patron des sénateurs PS.

Le