En quelques semaines, l’hydroxychloroquine est devenu un marqueur politique et le professeur Didier Raoult une personnalité testée dans les sondages au point qu’il se verrait bien engager un bras de fer avec le gouvernement.
Comment Didier Raoult est-il devenu un véritable « marqueur politique » ?
En quelques semaines, l’hydroxychloroquine est devenu un marqueur politique et le professeur Didier Raoult une personnalité testée dans les sondages au point qu’il se verrait bien engager un bras de fer avec le gouvernement.
« J’ai inventé 12 traitements qui sont dans les encyclopédie », un professeur sûr de lui mais qui cherche toujours à avoir l’appui des autres
Fin mars, un baromètre politique établi par l’institut Odoxa, co-fondé par Gaël Sliman, plaçait le professeur Raoult loin devant le ministre de la santé, Olivier Véran concernant les personnalités publiques préférés des français, en lien avec la pandémie de Covid-19…
Un résultat qui pourrait faire rêver pas mal de politiques mais Didier Raoult lui ne s’y voit pas, comme il l’explique dans les médias : « Si j’avais dû faire de la politique j’en aurais fait », il ajoute « c’est d’ailleurs une insulte de penser que je pourrais faire de la politique car cela voudrait dire que je ne fais pas bien mon métier ».
Une justification surprenante qu’analyse la sémiologue Virginie Spies. Pour elle, le scientifique fait de l’emphase, il exagère les choses et « s’auto-congratule énormément », en déroulant notamment son curriculum vitae dans les médias « comme s’il n’était pas sûr de lui… » Un paradoxe troublant en termes de rhétorique ce professeur qui semble par ailleurs très peut douter de lui quand il s’attaque aux politiques.
Un scientifique qui tient un discours politique… tout en critiquant le système
Mais alors, peut-on tenir un discours politique quand on refuse d’en faire ? Pour le spécialiste de l’opinion, Gaël Sliman, Didier Raoult « tient en effet un discours à la limite de celui de l’homme politique. Une ambivalence troublante, entre transgression des codes habituels du scientifique mais qui se réfère sans cesse aux études médicales » faisant de Didier Roualt un personnage étonnant.
Un personnage étonnant qui séduit bon nombre de militants, notamment ceux de la France Insoumise et du Rassemblement National.
Mais alors pour Véronique Reille-Soult de Dentsu Consulting, « soutenir Didier Raoult est devenu compliqué car il agit comme un véritable marqueur politique ».
La séance de questions au gouvernement a commencé par un moment de recueillement pour Mehdi Kessaci assassiné, jeudi 13 novembre. Le président du Sénat appelle le gouvernement à fournir des "résultats" dans la lutte contre la criminalité.
Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci militant écologiste dont le deuxième frère a été assassiné la semaine dernière par des narcotrafiquants, a interpellé le gouvernement aux questions d’actualité. « Le volet prévention et social a été oublié dans la loi contre le narcotrafic », a-t-il estimé.
Présent au congrès de l’Association des maires de France, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann propose de « lancer une grande convention de la décentralisation citoyenne où on discute partout ». Pour les municipales, le coprésident de Place Publique défend « une ligne de clarté, c’est-à-dire sans alliance avec LFI ». A Paris, il s’oppose ainsi à toute alliance avec Sophia Chikirou.
Lors du conseil des Ministres de ce mercredi 19 novembre, le chef de l’État a rappelé le combat contre le narcotrafic « entamé depuis plusieurs années » par le gouvernement.