Comment les primaires démocrates font campagne pour Donald Trump
« Dans n'importe quel autre pays, Joe Biden et moi ne serions pas dans le même parti. » Alexandria Ocasio-Cortez, représentante américaine et soutien de Bernie Sanders, donne le ton : les primaires démocrates déchirent le parti. Bien que Biden ait récemment appelé Sanders à le rejoindre, le climat de défiance instauré par la multiplication des attaques personnelles entre les candidats continue de peser sur la campagne. Mais de quoi ces confrontations sont-elles le symptôme ? Et à quel candidat profitent-elles ? Décryptage dans Hastag.

Comment les primaires démocrates font campagne pour Donald Trump

« Dans n'importe quel autre pays, Joe Biden et moi ne serions pas dans le même parti. » Alexandria Ocasio-Cortez, représentante américaine et soutien de Bernie Sanders, donne le ton : les primaires démocrates déchirent le parti. Bien que Biden ait récemment appelé Sanders à le rejoindre, le climat de défiance instauré par la multiplication des attaques personnelles entre les candidats continue de peser sur la campagne. Mais de quoi ces confrontations sont-elles le symptôme ? Et à quel candidat profitent-elles ? Décryptage dans Hastag.
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Par Arthur Bamas

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Des démocrates contre le parti... démocrate

Sur les réseaux sociaux, des soutiens radicaux de Bernie Sanders, les « Bernie bros », intimident tous ceux qui barrent la route de leur candidat. Comment expliquer cette virulence au sein d’un même camp ? Pour la journaliste Anne Toulouse, elle est le symptôme d’une opposition entre « l’establishment » démocrate et la nouvelle aile socialiste du parti. Persuadés que Sanders ne peut pas l’emporter contre Trump, les « modérés » multiplient en effet les attaques contre le sénateur du Vermont. De l’autre côté, ayant déjà fait les frais d’une telle stratégie en 2016, les soutiens de « Bernie » radicalisent leur critique du parti.

Des démocrates contre le parti démocrate - Anne Toulouse
00:51

 

Une violence inédite ?

Le parti démocrate est-il donc sur le point d’exploser ? Bien que tous les candidats démocrates aient assuré qu’ils soutiendraient le vainqueur des primaires peu importe leurs différents, la violence des attaques interroge. Même si elle fait elle-même le constat de cette violence, Anne Toulouse rappelle pourtant que le parti démocrate n’en est pas à sa première guerre interne. En 1968 déjà, la convention d’investiture avait provoqué des émeutes. 

Une violence inédite ? - Anne Toulouse
00:55

Mais si le parti ne risque pas l’explosion, quel est le véritable impact de cette ambiance de défiance qui règne entre Biden et Sanders ?

Un tapis rouge pour Donald Trump

Les deux rivaux démocrates se livrent à de la negative campaign censée démontrer lequel d’entre eux est le plus apte à battre Donald Trump. Cette stratégie est-elle pertinente ? Pour l’historien François Durpaire, elle est au contraire une aubaine pour le président sortant qui n’aura plus qu’à y piocher des arguments pour décrédibiliser son futur opposant. Et l’histoire américaine confirme cette observation : le gagnant des primaires est bien souvent le candidat du camp adverse.

Un tapis rouge pour Donald Trump - François Durpaire
00:59

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