Comment nourrir la planète sans la détruire ?
En direct du 56e Salon de l’agriculture, les invités de « Salon ouvert » débattent de la façon de nourrir la population mondiale en augmentation, sans mettre en danger l’environnement.

Comment nourrir la planète sans la détruire ?

En direct du 56e Salon de l’agriculture, les invités de « Salon ouvert » débattent de la façon de nourrir la population mondiale en augmentation, sans mettre en danger l’environnement.
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En 2050, la population mondiale atteindra près de 10 milliards d’humains. Pour nourrir tout le monde, il faudra nécessairement augmenter la production agricole mondiale, alors que l’état environnemental de la planète est déjà en danger.

Pour Guillaume Gontard sénateur de l’Isère, rattaché au groupe communiste « la vraie question est, non seulement, de savoir comment on va nourrir 10 milliards d’êtres humains mais c’est surtout aussi de savoir comment on va le faire durablement » : « On est actuellement dans une agriculture mondiale sur laquelle on arrive à produire une alimentation, mais on sait qu’on ne pourra pas continuer de cette manière-là. À la fois, sur la question des sols, la question (…) des pesticides [et] sur les actions sur l’eau. Donc il va falloir changer notre façon de produire cette alimentation. Ce type de production intensive crée un énorme gâchis (…) (entre 30 et 40%). Quand on dit qu’il faut doubler la production, on voit bien que là, il a un vrai effet levier où l’on pourrait travailler sur une alimentation moins transformée et plus localisée. »

Et quand on parle d’alimentation localisée, Claude Gruffat président de Biocoop, se sent extrêmement concerné. Il lance un appel : « Il faut privilégier les circuits courts, la proximité et la relocalisation de la production. Moi qui suis en bio et dans un réseau structuré avec le monde de la production (…) on a besoin de plus de producteurs bio locaux de proximité. Aujourd’hui, il y a un marché énorme qui s’est ouvert. Tout le monde demande de la bio en proximité (…) Et l’offre n’augmente pas. On a besoin d’un vrai plan d’installation de paysans bio de proximité. J’ai calculé que pour les 5 ans qui viennent, il faudra en installer 60 000, juste pour répondre à la demande de maintenant. »

« La coopération alimentaire est vraiment nécessaire pour demain »

Claude Gruffat insiste également sur une coopération au niveau mondial : « Aujourd’hui, l’exportation occidentale est responsable de la déprise des terres dans les autres régions du monde. Quand, avec nos subventions, on exporte nos produits, ils arrivent là-bas, moins chers que la production locale. La conséquence est claire : les paysans ne peuvent plus vivre. Ils vont rejoindre les bidonvilles. Les déserts avancent. C’est comme ça qu’on a diminué la surface cultivable du monde (…) L’humain ne pourra pas s’en sortir s’il ne coopère pas. La coopération alimentaire est vraiment nécessaire pour demain mais à l’échelon de la planète. Pas chacun dans son jardin. »

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