Comment votent les banlieues populaires ?
Existe-t-il un vote des banlieues ? Est-il plutôt de gauche, comme pourrait le laisser croire l’existence de populations modestes ou immigrées ? Ou d’extrême-droite, comme le laisseraient entendre les derniers scrutins ? Les réponses dans le nouvel épisode de Je vote, tu votes, nous votons.

Comment votent les banlieues populaires ?

Existe-t-il un vote des banlieues ? Est-il plutôt de gauche, comme pourrait le laisser croire l’existence de populations modestes ou immigrées ? Ou d’extrême-droite, comme le laisseraient entendre les derniers scrutins ? Les réponses dans le nouvel épisode de Je vote, tu votes, nous votons.
Public Sénat

Par Tâm Tran Huy

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Aujourd’hui, coup de projecteur sur le vote des banlieues ou plus précisément des banlieues populaires. Au mois de janvier 2022, une étude de l’IFOP a conclu que la gauche a perdu ces 10 dernières années toute son assise électorale dans ces quartiers au bénéfice des extrêmes. Les médias ont surtout retenu de cette analyse, la poussée de l’extrême droite. Mais est-ce si simple ? Forcément, c’est plus compliqué et nuancé que ça…

Pour répondre à ces questions, nous interrogeons le chercheur Henri Rey, chercheur émérite au Cevipof-Sciences Po et spécialiste des banlieues. Henri Rey travaille depuis 1983 sur ce sujet des banlieues et s’est en particulier intéressé à l’impact des transformations socio-économiques, par exemple la désindustrialisation, sur ces quartiers et la façon dont cela s’est répercuté sur la vie politique locale et plus globalement sur le vote.

Premier parti des banlieues populaires aujourd’hui, l’abstention, ce qui s’explique par bien des raisons. Les partis sont démonétisés, les citoyens des banlieues éprouvent de plus en plus de défiance à l’égard des responsables politiques, comme l’ensemble des Français. Ce manque de confiance n’est pas spécifique aux banlieues. Mais à cela, il faut ajouter le chômage plus important dans les banlieues populaires qu’ailleurs, la place des trafics qui complique encore un peu plus le rapport aux pouvoirs publics, la mal-inscription électorale amplifiée dans ces quartiers, etc.

À travers cet épisode, nous remontons aussi le temps pour comprendre comment ces quartiers populaires, qui votaient plus que le reste de la France jusqu’au milieu des années 1970, ont évolué, se sont modifiés dans leur population. Comment les banlieues rouges et roses, gouvernées par les partis communiste et socialiste, ont évolué ces dernières années ? Quelles sont les spécificités aujourd’hui du vote des banlieues ? Faut-il opposer la France des quartiers à la France périphérique, celle des Gilets jaunes ? Quelques clés de compréhension dans cet épisode.

Références de l'épisode :

Je vote, tu votes, nous votons – le podcast

Chaque semaine, pendant toute la campagne électorale, le podcast de Public Sénat et du Cevipof-Sciences Po explore un pan du vote des Français. Tâm Tran Huy dialogue avec un chercheur le comportement électoral de nos concitoyens. Comment chacun choisit son candidat ? En fonction de son milieu social, de son parcours de vie, de ses émotions ? Est-ce que les jeunes votent comme leurs parents ? Les gens qui achètent une voiture électrique mettent-ils tous un bulletin vert dans l'urne ? Etc.

Parce qu’une élection présidentielle, ce ne sont pas que des candidats ambitieux et des petites phrases assassines, mais qu’elle concerne surtout des millions d’électrices et d’électeurs, nous avons souhaité décrypter avec vous leurs comportements dans les urnes.

Podcast, mode d’emploi

Pour écouter notre podcast, vous pouvez le faire directement dans le player ci-dessus, en cliquant sur la flèche.

Vous pouvez également le trouver facilement sur toutes les plateformes de podcast :


Et surtout, abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode !
Et envoyez-nous vos commentaires à bonjour@publicsenat.fr

Partager cet article

Dans la même thématique

Mouvement ‘bloquons le pays le 10 septembre 2025’
5min

Société

« Bloquons tout » le 10 septembre : qui la soutient, qui s’en tient à distance ?

Prévue comme un temps fort de la rentrée politique et sociale, la journée d’action du 10 septembre, baptisée “Bloquons tout”, divise syndicats et partis. L’appel, né d’une réaction aux mesures budgétaires annoncées par le Premier ministre François Bayrou, peine encore à rassembler. La gauche politique s’aligne progressivement, mais plusieurs organisations syndicales restent prudentes.

Le

Pause dejeuner, Paris la Defense.
4min

Société

Suppression de jours fériés : « Même un seul jour, ça ne passera pas », selon le sondeur Gaël Sliman

Pour économiser près de 44 milliards d’euros, François Bayrou a annoncé une série de propositions pour le budget 2026. Parmi ces mesures, il propose notamment la suppression de deux jours fériés, et s’oriente vers le lundi de Pâques et le 8 mai. Objectif : 4,2 milliards d’économies. Mais les Français refusent à 84% cette mesure selon un sondage Odoxa (pour le Parisien) . Entretien avec Gaël Sliman, Président d’Odoxa

Le