Communautarisme: Retailleau demande la “mise sous tutelle” des communes complices

Communautarisme: Retailleau demande la “mise sous tutelle” des communes complices

Le chef de file LR au Sénat Bruno Retailleau défend, dans un entretien au JDD, la "mise sous tutelle républicaine" des...
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Le chef de file LR au Sénat Bruno Retailleau défend, dans un entretien au JDD, la "mise sous tutelle républicaine" des collectivités qui seraient reconnues complices de communautarisme.

"On est en train de perdre le combat contre l’islamisme", affirme Bruno Retailleau pour qui, "bientôt, il sera trop tard".

Co-auteur, avec le chef des sénateurs centristes Hervé Marseille, d'une proposition de loi constitutionnelle visant notamment au respect de la souveraineté nationale, de la démocratie et de la laïcité, M. Retailleau estime que "ce qui manque surtout, c'est la lucidité et le courage, qu’il s'agisse de l’islam politique, de la laïcité mais aussi de l'immigration".

Interrogé pour savoir s'il y a "des élus complices des islamistes", il répond: "Bien sûr. À droite comme à gauche".

"Je propose donc un contrôle de légalité renforcé pouvant aller jusqu’à une mise sous tutelle républicaine d’une collectivité par le préfet lorsqu’on constate des manquements graves", insiste-t-il.

Face aux djihadistes qui souhaitent rentrer en France, M. Retailleau considère qu'il "ne doit pas y avoir de retour en France pour ceux qui ont trahi leur pays. Ils doivent être jugés sur place, par les États ou un tribunal international. Les binationaux doivent être déchus de leur nationalité française. Pour les Français, je propose une peine d’indignité nationale avec interdiction d’accès au territoire français".

Quant aux djihadistes condamnés avant la loi de 2016 renforçant la lutte contre le crime organisé et le terrorisme, qui vont prochainement sortir de prison, il va proposer, "avec Philippe Bas et Marc-Philippe Daubresse (...), dans les tout prochains jours, un dispositif qui permette d’étendre à ces individus les mesures de surveillance et de rétention de sûreté prévus par la loi de 2016".

Pour que cela soit constitutionnel, précise-t-il, "ces dispositions devront être limitées aux individus condamnés pour des crimes de terrorisme et représentant un degré élevé de dangerosité. Mais je le dis solennellement : si l’action publique est entravée, alors il faudra faire un référendum.(...) C’est une question de vie ou de mort".

Un débat sur la montée des communautarismes agite la sphère politique depuis plusieurs mois, alimentée par de vives polémiques sur la laïcité et le port du voile.

L'exécutif doit lancer d'ici aux élections municipales de mars "une stratégie de lutte contre le séparatisme dans la République", a indiqué début février sa porte-parole Sibeth Ndiaye.

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