Concours Clemenceau au Sénat : un rapprochement artistique entre jeunes et policiers

Concours Clemenceau au Sénat : un rapprochement artistique entre jeunes et policiers

105 collégiens des Hauts-de-Seine étaient au Sénat, ce vendredi, pour la deuxième édition du concours Clémenceau. Rapprocher les jeunes et la police par l’art, il fallait y penser.
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C’est évidemment Salle Clémenceau, au sous-sol de la Haute assemblée, que la centaine de collégiens des Hauts-de-Seine ont présenté leurs œuvres cet après-midi. « Clemenceau, c’est d’abord et avant tout une passion pour la République. C’est un homme de culture qui était passionné par les arts et sensible à la question sociale » résume le commissaire Mahdi Belbey à l’origine du projet. C’est avec le soutien de l’éducation nationale, de Radio France, du musée du Quai-Branly, de la fondation Clemenceau, ou encore de la sénatrice des Hauts-de Seine et présidente centriste de la commission de la culture du Sénat, Catherine Morin-Desailly que la deuxième édition du concours a pu voir le jour.

Commissaire Mahdi Belbey, créateur du concours Clémenceau
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« Le dispositif s’articule en deux temps. La rencontre avec les policiers, lorsque les jeunes ont visité des commissariats (…) ils les ont questionnés sur leurs missions et leur métier. Ensuite, ils ont exprimé leur représentation de la police au travers une création artistique » détaille Mahdi Belbey ancien commissaire à la sécurité publique des Hauts-de-Seine désormais à la PJ de Nice.

Maurice Jouault, conseiller principal d’éducation au collège Édouard-Vaillant de Gennevilliers ajoute que les jeunes choisis pour participer au concours ne l’ont pas été sur la base du volontariat « mais sur leurs profils d’élèves qui devenaient un peu absentéistes, en décrochage. On avait envie de les raccrocher à un projet commun. Ils ont appris des choses donc ça a modifié la vision qu’ils avaient de la police »

Et en effet, Ilan, en 4ème au collège George Seurat de Courbevoie, a réalisé avec ses camarades une sculpture « qui représente un policier avec un bouclier qui protège la France ». « Ce concours a changé mon regard sur la police. Parce que ce qu’on entend que la police est là pour nous déranger. Ils nous contrôlent souvent alors qu’on n’a rien fait… Alors que là, j’ai vu que c’était des personnes gentilles, normales, qui voulaient que notre bien » complète son copain Djibril.

Avec trois autres élèves, Ibrahim a lui rédigé un poème sur les forces de l’ordre. Pour son avenir, ce collégien de Gennevilliers hésite en encore. « Je ne pense pas que je ferai policiers. Plutôt militaire ou footballeur ». Quant à Naël et Nora et Ilana, collégiennes à Clichy, c’est une affiche où sur chaque couleur du drapeau français, elles ont illustré un mot de la devise de la police : assister protéger et servir. « Plus tard, je veux être policière. Je veux travailler dans la brigade des mineurs. J’aime bien leur rôle. Ils protègent les gens et ils les aident. Moi, je veux servir à quelque chose » confie Ilana. Déjà une vocation.

 

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