Condé-sur-Sarthe : « La déradicalisation est un fiasco complet » alerte Nathalie Goulet

Condé-sur-Sarthe : « La déradicalisation est un fiasco complet » alerte Nathalie Goulet

Nathalie Goulet, sénatrice centriste de l’Orne, territoire sur lequel se trouve la prison de Condé-sur-Sarthe, revient sur « l’attaque terroriste », selon les mots de la garde des Sceaux, qui a fait deux blessés aujourd’hui.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

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Nathalie Goulet, qui connaît bien la prison de Condé-sur-Sarthe, puisqu’elle s’y était rendue il y a un an, se dit « en colère ». Elle rappelle qu’ « il y a un an, les personnels pénitentiaires étaient en grève pour de meilleures conditions de travail et de sécurité ».

Nathalie Goulet alerte la ministre de la Justice : « Le personnel n’est pas assez formé et les détenus sont extrêmement dangereux. » Ainsi, considère-t-elle, « ce qui arrive n’est absolument pas surprenant », à la différence que « cette fois, la grève et les promesses ne suffiront pas ».

Elle poursuit, en déclarant que « la déradicalisation est un fiasco complet » et fait un point sur la situation du détenu : « Cette personne est convertie, il s’est radicalisé et a pris 28 ans pour avoir attaqué en mimant les attentats du Bataclan, c’est pathétique. »

Pour elle, dans les prisons de haute sécurité, « le compte n’y est pas, le système de prévention n’est pas en place ». Surtout, rappelle-t-elle, que « la radicalisation en prison a précédé Daech […] ça fait plus de vingt ans qu’on tire la sonnette d’alarme et rien n’est fait ».

« Je suis extrêmement hostile à l’idée que les adultes reviennent »

De plus, cette attaque percute le sujet d’actualité du retour des djihadistes. Nathalie Goulet considère que, « s’ils sont incarcérés en France, ils vont ajouter de la perturbation à un système déjà très instable ». Ainsi, elle se déclare « très opposée à leur retour ».

Elle poursuit son argumentation : « Ils vont apparaître comme des héros et provoquer une surenchère parmi les détenus. » Selon elle, la pénitentiaire n’est « pas du tout en mesure de les accueillir ». Elle propose une « justice transitionnelle », en Irak ou en Syrie.

Sur la prison de Condé-sur-Sarthe, qui dépend de sa circonscription, la sénatrice réclame « plus de surveillants et des surveillants mieux formés ». Elle demande aussi de « revenir sur la réglementation européenne en matière de fouilles », afin de « protéger le personnel pénitentiaire ».

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Quelques minutes plus tard, sur le même plateau, le député Rassemblement national Sébastien Chenu rétorquait, accusant la gauche de « sectarisme ». Mathématiquement, la réforme des retraites, adoptée dans la douleur au mois de mars 2023, trouve tout de même une majorité contre elle à l’Assemblée. Face à ce constat, le nouveau Premier ministre Michel Barnier a donc tenté d’arrondir les angles en annonçant le 6 septembre, sur le plateau de TF1, son souhait d’ « ouvrir le débat sur l’amélioration de cette loi pour les personnes les plus fragiles », sans pour autant « tout remettre en cause ». « Il faut rouvrir les discussions, mais pas pour remettre en cause la réforme » Quelles « améliorations » le gouvernement Barnier pourrait-il apporter au texte ? Au sein de la droite et du bloc central, le retour à la retraite à 62 ans semble en tout cas exclu. « Il faut rouvrir les discussions, mais pas pour remettre en cause la réforme. 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