Confinement : le Sénat ouvre les plages et les forêts à l’activité sportive individuelle
Lors de l’examen du projet de loi prolongeant l’état d’urgence sanitaire, le Sénat a adopté mardi un amendement centriste visant à permettre par décret, l’ouverture au public des plages et forêts, à condition de pratiquer une activité sportive individuelle.

Confinement : le Sénat ouvre les plages et les forêts à l’activité sportive individuelle

Lors de l’examen du projet de loi prolongeant l’état d’urgence sanitaire, le Sénat a adopté mardi un amendement centriste visant à permettre par décret, l’ouverture au public des plages et forêts, à condition de pratiquer une activité sportive individuelle.
Public Sénat

Par Laure-Anne Elkabbach

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Alors que le projet de loi prolongeant l’état d’urgence sanitaire au Sénat a repris mardi après-midi, le Sénat a voté un amendement ouvrant par décret, l’accès aux plages et forêts à toute personne pratiquant une activité sportive individuelle.

Cet amendement centriste a été adopté contre l’avis du gouvernement. Olivier Véran, le ministre de la Santé avait souhaité rappeler aux sénateurs qu’actuellement, il était déjà « possible de décider d’ouvrir les plages par un décret, signé par le Premier ministre ». Le ministre a vu dans cet amendement une « injonction au gouvernement » : « Le vote de cet amendement s’apparente à une injonction qui serait faite au gouvernement pour que la pression soit encore plus mise par les élus qui souhaitent ouvrir les plages ».

« Protéger la santé des Français »

Olivier Véran a également redit que « l’épidémie n’(était) pas terminée » et qu’il fallait avant tout « protéger la santé des Français » qui risquaient de se ruer sur les plages. Il a demandé « un peu de temps » aux sénateurs. Il n’a pas été entendu.

Alain Milon, sénateur (LR) du Vaucluse et médecin s’est également dit très défavorable à cet amendement : « Les foules qui vont être déconfinées, vont se précipiter sur les plages ». Le président de la commission des Affaires sociales du Sénat n’a pourtant pas manqué d’évoquer avec plaisir, les plages de son département, comme l’ont fait les sénateurs et sénatrices s’exprimant sur le sujet. Chacun y allant pour défendre son littoral.

L’amendement socialiste autorisant l’accès uniquement aux plages et plans d’eaux intérieurs, a lui été rejeté. Il visait à ce que cette autorisation soit validée par les maires et préfets, après avis du directeur général de l’agence régionale.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le