Politique
Les vidéos issues des caméras-piétons des gendarmes lors de la manifestation de Sainte Soline, diffusées mercredi par Médiapart et Libération relancent le débat sur les violences policières. Une enquête administrative a été ouverte.
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Par Héléna Berkaoui
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« Une faute politique et éthique ». Après le tacle du Premier ministre qui a qualifié les propos de la maire de Paris de « fadaises », c’est au tour du délégué général de La République en marche d’en remettre une couche. Invité de la matinale de Public Sénat ce lundi, Stanislas Guerini a fustigé l’hypothèse défendue par la mairie de Paris d’instaurer un confinement strict de trois semaines dans la capitale.
Face à l’émergence des variants du coronavirus, le Premier ministre a annoncé jeudi la mise en surveillance renforcée de vingt départements. Un certain nombre d’élus ont interrogé cette décision, regrettant qu’un renforcement des restrictions sanitaires ne soit pas d’ores et déjà mis en place (lire ici). Le soir même, la mairie de Paris annonçait qu’elle souhaitait proposer un confinement de trois semaines de la capitale pour permettre la réouverture des bars et restaurants. Avant de rétropédaler…
« Je crois qu’Anne Hidalgo a fait une faute en faisant cette proposition, une faute politique, car une décision comme celle-là ne peut être annoncée sans concertation avec les départements de la petite et de la grande couronne », a déclaré Stanislas Guerini et d’ajouter que « Paris n’est pas une île donc ça n’avait aucun sens ».
Pour le député de Paris, « c’est aussi une faute éthique parce qu’en laissant croire aux Franciliens et aux Français que confiner trois semaines c’est l’assurance de pouvoir rouvrir les restaurants et les commerces, c’est mentir et ça c’est grave ». Lui insiste : le gouvernement table sur une stratégie qui permettrait d’éviter un nouveau confinement en s’appuyant sur le couvre-feu et la vaccination.
Reste que le variant du coronavirus continue à se propager et que de nouvelles restrictions devraient être annoncées à la fin de cette semaine. Comme à Nice et Dunkerque, les départements placés sous surveillance renforcée pourraient faire l’objet de mesures de confinements locaux à partir du week-end du 6 mars si la situation continue à se dégrader. Une concertation avec les élus locaux et les préfets est organisée dans les départements concernés.
La maire de Paris Anne Hidalgo va donc réunir ce lundi les maires des 20 arrondissements parisiens avant de soumettre des propositions à l’ARS et la préfecture de police sur d’éventuelles nouvelles mesures anti-Covid.
L'intégrale du 6 novembre 2025