Un vote qui aura fait du bruit. Largement critiqués pour leur position sur l’extension du congé de deuil d’un enfant, la majorité LREM et le gouvernement se sont saisis du sujet et ont débuté des discussions avec les partenaires sociaux et les associations. Le but ? Mieux encadrer les parents qui perdent un enfant, sur le volet financier, psychologique et professionnel.
Mais la CFDT a d’ores et déjà claqué la porte de cette concertation, estimant « servir d’alibi » au gouvernement. « Par respect pour ces parents et toutes les familles concernées, les conditions dans lesquelles les discussions se déroulent doivent être irréprochables et permettre des échanges constructifs. Pour la CFDT, ces conditions ne sont pas réunies » écrit le syndicat dans une lettre envoyée à l’Élysée.
Le problème ? Les déclarations des députés LREM, qui réfléchissent en parallèle à de nouvelles propositions. La CFDT a alors estimé qu’il s’agissait de « fausses concertations ». « Moi mon souci c'est plus les familles que Laurent Berger » réagit le secrétaire d’État Adrien Taquet. « Aujourd'hui on a tous envie d'améliorer la situation de ces familles qui font face à un tel drame. »
« Les parlementaires ont travaillé de leur côté. Ils ont proposé des premières pistes à leurs collègues. Je suis assez séduit par ça mais je veux aussi entendre les associations là-dessus » justifie-t-il. Adrien Taquet assure que les propositions des parlementaires LREM seront d’abord proposées aux associations et partenaires sociaux, avant l’arrivée du texte au Sénat le 3 mars. « On aimerait en faire un droit, qui soit le même pour tout le monde. »