« Nous étions en train de débattre avec le bureau de l’AMF et nous avons débattu un peu plus longtemps que prévu ce qui explique mon retard ». C’est comme ça qu’Emmanuel Macron a démarré son discours mercredi soir à l’Élysée devant 2 000 élus.
Sur le plateau de Public Sénat, André Laignel, premier vice-président socialiste de l’AMF a détaillé le contenu des discussions qui, à l’entendre, étaient beaucoup moins conviviales que les deux heures d’échanges avec les maires de France qui ont suivi. « On ne va quand même pas expliquer que c’est parce que nous avions une réunion de travail qu’il est arrivé en retard. Je ne suis pas allé aux falbalas qui ont suivi donc je ne sais pas s’il a été aimable. Mais je peux vous dire qu’en ce qui concerne la réunion de travail, ça n’était pas le cas » rapporte le maire d’Issoudun.
« Il était campé sur ses positions parfois assez cassant et surtout revenant sur un certain nombre d’engagements. Par exemple, là j’avoue que c’était un peu surréaliste, il nous a expliqué qu’il ne s’était pas engagé à revenir devant le congrès des maires de France. Alors que passe en boucle sur toutes vos chaînes le discours qu’il avait tenu il y a un an. Il a remis en cause l’idée qu’il puisse y avoir une autonomie fiscale, clairement, brutalement. Alors qu’il a dit exactement le contraire il y a un an » a expliqué André Laignel qui ajoute avoir « beaucoup d’autres exemples » de changement de pied du chef de l’État.
« Nous étions venus pour tendre la main et la main n’a pas été saisie. Bien au contraire, elle a plutôt été rejetée » conclut le numéro 2 de l’AMF.