Près de dix mois ont passé depuis le second tour de la présidentielle. Le Front national tiendra son 16e Congrès à Lille les 10 et 11 mars (le dernier avait eu lieu fin 2014).
Fragilisée par le débat de l’entre-deux-tours, Marine Le Pen devrait néanmoins être réélue sans surprise présidente du parti par les militants, étant la seule candidate à sa succession. Pour le député du Nord, Sébastien Chenu, la question de son leadership ne se pose pas. « Elle n’a pas besoin d’être relégitimée », a-t-il assuré, sur le plateau de Parlement Hebdo.
« On a besoin d’aborder la suite autrement »
L’ancien secrétaire national de l’UMP considère même que, pour la présidentielle de 2022, elle est « aujourd’hui la plus solide » au sein du parti.
« On n’est pas du tout dans le déni », assure le député frontiste, pour qui, « tout » sera « sur la table ». Marine Le Pen « remet en question sa ligne. Sa personne, en tant que présidente, elle la propose aux militants. »
« On a fait un score historique à la présidentielle, 11 millions d’électeurs […] Il nous en manque encore pour gagner le pouvoir, donc il faut se poser la question : comment faire demain, comment adapter notre outil, comment adapter notre programme », résume Sébastien Chenu. « On a besoin d’aborder la suite autrement ».
Un changement d’identité se profile-t-il ? Le député confirme que la question se pose et qu’il faudra se demander si le « nom pose problème pour faire des alliances».