Congrès du PS: quatre candidats pour une bataille à l’issue incertaine
Alors que quatre candidats sont désormais sur la ligne de départ pour briguer la tête du PS, l'issue de la course apparaît incertaine, les...
Par Stéphanie LEROUGE
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Alors que quatre candidats sont désormais sur la ligne de départ pour briguer la tête du PS, l'issue de la course apparaît incertaine, les anciennes écuries d'hier s'étant largement dispersées. Aperçu des forces et faiblesses de chacun.
* STEPHANE LE FOLL. L'ancien ministre de l'Agriculture est celui qui peut se targuer de la plus forte notoriété, parmi les quatre hommes en lice à ce stade pour l'élection des 15 et 29 mars. Le député de la Sarthe met en avant sa "cohérence", son "expérience" et sa capacité à parler d'une "voix forte".
Stéphane Le Foll, le 30 septembre 2017 à Paris
AFP/Archives
L'ancien porte-parole du gouvernement, âgé de 57 ans, a le soutien de plusieurs anciens ministres de François Hollande: François Rebsamen --actuel patron de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains-- Patrick Kanner, Clotilde Valter, Jean-Marc Todeschini, Frédéric Cuvillier. Il peut aussi s'appuyer sur un réseau d'élus locaux, cultivé dans le cadre de "Répondre à gauche".
Selon un ancien député, M. Rebsamen s'active pour rapprocher les points de vue de M. Le Foll et du coordinateur du parti Rachid Temal, qui pourrait bien être le "point de bascule" de l'élection.
Point faible de la candidature de M. le Foll: cet ancien bras droit de M. Hollande est celui qui coche le moins la case du "renouvellement". Assumant "sans nuance" le bilan du précédent quinquennat, il a aussi le tort, selon ses détracteurs, d'avoir été élu député sans avoir à affronter de candidat LREM.
* OLIVIER FAURE. A l'inverse de M. Le Foll, le président du groupe PS à l'Assemblée, âgé de 49 ans, "a l'image du renouveau", même s'il a longtemps été le numéro 2 du député de la Sarthe, quand tous deux travaillaient pour François Hollande à Solférino.
M. Faure, qui animait depuis l'été un groupe de "quadras" désireux de tourner la page du vieux PS, est entré en campagne en affirmant vouloir "porter une renaissance complète" du parti.
Le président du groupe des députés socialistes (Nouvelle Gauche) Olivier Faure, lors d'une conférence de presse à l'Assemblée, le 22 juin 2017
AFP/Archives
Les membres du "groupe des quadras" lui ont logiquement apporté leur soutien, après le renoncement de leur candidate de coeur Najat Vallaud-Belkacem: l'ancien ministre Matthias Fekl, les maires de Rennes et Nantes Nathalie Appéré et Johanna Rolland, la présidente de la région Occitanie Carole Delga...
L'ancien conseiller de Martine Aubry, qui avait en vain poussé à des compromis sur la déchéance de nationalité et la loi travail en 2016-2017, a "la capacité à être un point d'intersection entre différentes chapelles, aubryste, hollandaise", estime un soutien.
Problème: M. Faure ne dispose pas d'un réseau d'élus, et a pu donner l'impression ces derniers mois de vouloir régler la question de la direction du PS en se réunissant "à quatre ou cinq dans une pièce".
Il pourrait bénéficier de l'appui du groupe mené notamment par la députée Valérie Rabault, cheffe de file de la "motion D" au congrès de Poitiers de 2015, mais "rien n'est fait", selon un soutien.
* LUC CARVOUNAS. Issu comme MM. Le Foll et Faure du courant majoritaire du parti, le député du Val-de-Marne, âgé de 46 ans, est sans doute celui qui a le plus donné l'impression d'avoir "envie" du poste.
Luc Carvounas lors d'une réunion de campagne à Paris, le 20 mai 2015
AFP/Archives
Ancien bras droit de Manuel Valls, il s'est rapproché de Benoît Hamon pendant la campagne présidentielle, au risque d'un certain brouillage sur sa ligne idéologique.
Chantre de l'union de la gauche, il réunit une partie des soutiens de M. Hamon et d'Arnaud Montebourg, mais pas tous, le député européen Emmanuel Maurel présentant sa propre motion. "Le Foll et Faure sont favoris, mais si Carvounas est au second tour face à Le Foll, il peut devenir premier secrétaire", pronostique un ancien député.
* EMMANUEL MAUREL. Le député européen, qui avait obtenu 13% des suffrages avec sa motion Maintenant la gauche lors du congrès de Toulouse en 2012, met en avant sa "cohérence".
Stéphane Troussel, le 24 juin 2017 à Paris
AFP/Archives
Soucieux de ne pas être enfermé à la gauche du parti, M. Maurel, 44 ans, se veut l'artisan d'une "synthèse nouvelle" qui rassemble au-delà des anciens clivages du PS. Comme M. Carvounas, il souffre cependant de la division de la gauche du parti, et du départ d'une partie des partisans de M. Hamon, dans le sillage du fondateur de Générations.
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