[SERIE] Le Parlement européen raconté par ses eurodéputés. Pour mieux comprendre le travail à Bruxelles et Strasbourg, la parole à ceux qui font vivre l’institution : les eurodéputés. L’écologiste David Cormand se souvient du « moment d’émotion » du Brexit, puis la « fierté », lors du vote du Pacte vert, où l’eurodéputé a eu le sentiment de « peser sur le réel ». « Si les Verts n’avaient pas été là, l’obsolescence prématurée n’aurait pas été interdite », illustre David Cormand.
Congrès FN : l’aboutissement d’un « processus de refondation » pour Nicolas Bay
Par Héléna Berkaoui
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Motus. Le vice-président du Front national ne dévoilera pas une lettre du futur nom de son parti. « Marine Le Pen proposera dimanche à Lille un nouveau nom pour le Front national mais ce sont les adhérents ensuite qui décideront sous la forme d’un vote », explique Nicolas Bay avant de préciser : « Ce sera une proposition qu’elle fait en tant que présidente du Front national avec la légitimité de la présidente réélue qu’elle sera dimanche ». Point de suspens sur ce point-là.
Si les opposants à Marine Le Pen risquent d’accuser cette dernière de vouloir ripoliner l’image du parti, les premières critiques sont venues de son père. Jean-Marie Le Pen qui a fondé et baptisé ce parti a effectivement qualifié ce changement de « suicide politique ». Il avait menacé de perturber le Congrès en s’y invitant mais a finalement renoncé, il restera à Paris pour dédicacer son livre. « Jean-Marie Le Pen à tendance à critiquer toutes les initiatives qui sont prises, les initiatives qui ont été prises ces 4 ou 5 dernières années, elles ont permis au Front national de se développer et de croître », rétorque le vice-président du Front national.
D’après Nicolas Bay, « ce changement de nom ça peut être l’aboutissement en quelque sorte de ce processus de refondation : un Front national qui a changé de dimension, qui s’ouvre, qui permet de rassembler encore plus largement, avec un objectif très clair (…) obtenir 50 % (des voix) dans 4 ans ». Une entreprise qui ne vise pas à faire oublier la défaite de Marine Le Pen à la présidentielle et son débat d’entre-deux-tours, selon lui. « Le Front national, lui, il n’est pas en crise, il est l’opposition centrale à Emmanuel Macron avec l’objectif de constituer demain un pôle majoritaire », assure le vice-président du Front national