Les parlementaires PCF ont lancé leur Serment du Jeu de Paume, en référence à l’événement de la Révolution de 1789 qui avait précédé la prise de la Bastille par le peuple.
Congrès : les communistes font leur Révolution contre le « monarque » Macron
Les parlementaires PCF ont lancé leur Serment du Jeu de Paume, en référence à l’événement de la Révolution de 1789 qui avait précédé la prise de la Bastille par le peuple.
Les communistes font leur Révolution. A deux pas du Château de Versailles, les parlementaires PCF ont donné rendez-vous devant un lieu hautement symbolique : la Salle du Jeu de paume. « C’est là que 300 députés du Tiers état se réunissent le 20 juin 1789 » rappelle André Chassaigne, président du groupe communiste de l’Assemblée nationale. Les prémices de la Révolution française, avant que la colère n’éclate dans les rues. « C’est juste avant la prise de la Bastille quand même » ajoute Éliane Assassi, présidente du groupe communiste du Sénat, deux heures avant le discours du Président de la République. Contrairement aux députés de la France insoumise, ceux du PCF vont aller écouter Emmanuel Macron. Les sénateurs sont libres d’y assister… ou pas.
« Notre présence est hautement symbolique »
« Notre présence est hautement symbolique » lance le numéro 1 du PCF et sénateur Pierre Laurent, entouré des parlementaires. Écharpe tricolore en bandoulière, ils sont sur les marches et serrent les rangs. Le tableau rappelle la célèbre peinture de Jacques-Louis David. Les communistes ont en tête la révision constitutionnelle, lancée par le chef de l’État devant le Congrès, il y a un an. « Il va nous en parler alors que le texte est en examen devant les députés » grince Éliane Assassi. « Le serment que nous portons (vise) à obtenir un référendum » sur ce texte, demande Pierre Laurent au micro. Une pétition est lancée ainsi qu’un site « stopmonarchiemacron.fr ».
Les parlementaires PCF devant la salle du Jeu de paume, à Versailles (photos : François Vignal).
Car l’analogie est évidente pour les communistes. « Emmanuel Macron, Président des riches, agit de plus en plus comme un monarque méprisant le peuple » commence le texte lu par la présidente du groupe CRCE du Sénat. La sénatrice de Seine-Saint-Denis a en tête « la réforme de l’ISF » alors que le plan pauvreté est repoussé. « Il décide tout seul qu’il va assister au quart de final de la France à la Coupe du monde. Très bien. J’adore le foot. Mais il y a des millions de gens en souffrance » dénonce la sénatrice.
« Dansons la carmagnole, vive le son du canon ! »
André Chassaigne revient à l’origine du Serment du Jeu de paume. Celui de 1789. « C’était pour la souveraineté populaire et pour la séparation des pouvoirs » rappelle le député. Il continue : « C’est un renversement de l’histoire. Il s’attaque de front à la souveraineté populaire et à la séparation des pouvoirs par la réforme constitutionnelle qui affaiblit le Parlement. Il veut juste un Parlement qui exécute, aux ordres, domestiqué ».
Après une prise de parole d’un cheminot CGT, le groupe entonne quelques chants révolutionnaires. D’abord « ah ça ira, ça ira, ça ira, Les aristocrates à la lanterne. Ah ! ça ira, ça ira, ça ira ! Les aristocrates on les pendra ! » Puis la Carmagnole : « Dansons la carmagnole, vive le son, vive le son. Dansons la carmagnole, vive le son du canon ! ». Avant de conclure avec la Marseillaise, et, quand même, une Internationale chantée de manière plus informelle. Après 1789, 2018 ? Aux dernières nouvelles, les Français ont encore du pain à la boulangerie.
Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.
Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.
Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.
Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.
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