Congrès LREM : une « nomi-élection » pour Christophe Castaner

Congrès LREM : une « nomi-élection » pour Christophe Castaner

Ceci n’est pas une nomination. À l’issue du congrès LREM, qui se tient ce samedi à Lyon, le délégué général du parti ainsi que 20 membres du bureau exécutif seront élus. Seul candidat, Christophe Castaner prendra les rênes d’En marche.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

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Le Congrès de La République En marche se tiendra à Lyon ce samedi. Le délégué général du parti et les 20 membres du bureau exécutif y seront élus à un scrutin à un tour à la majorité simple. Seul Christophe Castaner - actuel porte-parole du gouvernement et secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement – est candidat au poste de délégué général. Une situation cocasse qui provoque les critiques et les moqueries des opposants à LREM. Si d’aucuns parlent d’une nomination plutôt que d’une élection, Emmanuel Macron l’assure au micro de Quotidien « le président de la République, il ne s’occupe pas de la vie des partis. » Circulez. Même son de cloche du côté des militants En marche qui rétorquent que l’électorat (restreint) pourra choisir entre quatre listes. Effectivement, en surfant sur le site de LREM on trouve bien quatre listes et même des clips de campagne… mais toujours un seul candidat, « Casta. »

Dans la soirée de jeudi,  Christophe Castaner s’est rendu à la chambre des Commerces de Lille débattre avec les adhérents LREM. Diffusée sur Facebook, durant cette rencontre de près 1 heure le candidat a répondu aux préoccupations des militants. Un quasi-déplacement de campagne, pour une quasi-élection donc. Dans une tribune publiée sur le site de France Info, une centaine de militants LREM ont dénoncé le manque de démocratie dans les instances du parti et ont annoncé leur départ. Si LREM revendique 383 000 adhérents, beaucoup pointent une désaffectation de la base militante. À noter que contrairement à d’autres partis LREM ne demande pas de cotisations à ses adhérents.

Autre problématique : le maintien de Christophe Castaner au gouvernement. Sur Public Sénat, le candidat avait exprimé sa volonté de cumuler les deux fonctions. Un cumul qui n’était pas du goût du sénateur LREM Julien Bargeton (Lire notre papier).

Beaucoup d’observateurs politiques pointent le caractère autoritaire du président de la République. Que ce soit à l’égard du Général de Villiers, à l’égard des journalistes ou à l’égard de ses collaborateurs. Son élection, inédite par bien des aspects a été suivie d’un renouvellement radical de l’Assemblée nationale. Le groupe LREM comporte plus de la moitié des députés ce qui permet au président de la République d’avoir les coudées franches pour appliquer son programme. Dans ce contexte, le sentiment d’une absence de contre-pouvoir peut se faire sentir. Et l’élection aux allures de nomination dictée par le président de la République n’arrange rien.

Le Congrès de la République en marche est à suivre en direct sur les chaînes parlementaires à partir de 12 heures, ce samedi.

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