Traduction d’un engagement de campagne, la réforme institutionnelle sera « menée à son terme », martèle Hugues Renson, l’un des vice-présidents (LREM) de l’Assemblée nationale, dans l’émission Parlement Hebdo. « Il s’agit pour nous de transformer la démocratie, de la moderniser, c’est aussi important que la transformation économique ou la transformation sociale ».
Alors que certains points de la réforme, comme la limitation des renouvellements d’un mandat dans le temps, menacent l’émergence d’un consensus entre l’Assemblée et le Sénat, Hugues Renson assure que l’option du référendum, de plus en plus invoquée par la majorité, n’est pas en première ligne. « La voie parlementaire est, à ce stade, privilégiée », assure-t-il, tout en ne fermant aucune porte.
Une « obligation de résultat »
Selon lui, cette réforme sera menée « à son terme ». « Dans ce domaine, comme dans d’autres », Hugues Renson insiste sur « l’obligation de résultat » de sa famille politique. « Il y a plusieurs façons d’y arriver », dit-il.
Le vice-président de l’Assemblée s’est dit convaincu qu’un accord pourra se dessiner entre les deux chambres. « Je ne crois pas que ce soit dans l’état d’esprit du président du Sénat de bloquer quelque réforme que ce soit parce que je crois qu’au fond il n’est pas aussi conservateur qu’on pourrait le lire ici ou là. »
En ne nommant personne, Hugues Renson met en garde contre les « conservatismes » qui pourraient mettre en péril la réforme institutionnelle. « Ce qui me poserait problème, c’est qu’à cause du conservatisme de gens qui veulent préserver le système dans lequel ils sont depuis tant et tant d’années, certains qui ont reçu un mandat des Français ne puissent pas aller au bout de leur démarche. »