Politique
Dans une lettre adressée aux maires de France, le premier ministre répète qu’« un grand acte de décentralisation sera bientôt présenté devant le Parlement pour définir précisément la compétence de chacun ».
Le
Par Alice Bardo
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« Macron veut dépasser les clivages mais en même temps il est très manichéen : pour peu que vous ne pensiez pas à 100% comme lui, vous tombez dans le camp du mal. »
Bruno Retailleau fustige l’hyperprésidentialisation du régime par Emmanuel Macron, dont la réforme constitutionnelle est l’un des avatars. Selon lui, celle-ci est même « une attaque contre le Parlement ». « Le Parlement c’est gênant : Jupiter aimerait être seul », renchérit le président du groupe Les Républicains, pour qui « Macron est dans une forme de césarisme jupitérien : « Il veut que rien ne lui résiste : il est en délicatesse avec les territoires, il faut les affaiblir, diminuer le nombre de ceux qui les représente. Qu’est ce qu’il lui faut d’autre qu’une majorité à sa main, une Assemblée nationale extrêmement courtoise et un gouvernement à sa botte ? »
Si l’exécutif assure que le référendum n’est pas d’actualité mais « envisageable » pour la réforme constitutionnelle, Bruno Retailleau y voit là une « menace » : « L’exécutif n’aime pas le débat. Il aimerait que sa copie soit celle adoptée tous, tous le petit doigt sur la couture du pantalon. «
Satisfaction cependant pour le président du groupe LR : la venue de Nicolas Sarkozy au Sénat, pour parler de sa réforme constitutionnelle de 2008. Selon lui, avant d’engager la sienne, Emmanuel Macron aurait dû « évaluer » la précédente.
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