Consultation citoyenne : « un enfumage absolu » selon Sébastien Chenu
Sébastien Chenu, député du Nord et porte-parole du Rassemblement national, est l’invité de Parlement Hebdo ce vendredi. Le député s’exprime sur les mesures de sortie de crise prévues par le gouvernement ainsi que sur les fichés S.

Consultation citoyenne : « un enfumage absolu » selon Sébastien Chenu

Sébastien Chenu, député du Nord et porte-parole du Rassemblement national, est l’invité de Parlement Hebdo ce vendredi. Le député s’exprime sur les mesures de sortie de crise prévues par le gouvernement ainsi que sur les fichés S.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Sur le projet de loi « d’urgence économique et sociale », discuté hier à l’Assemblée nationale, Sébastien Chenu considère que « ce gouvernement bricole la France. » Pour lui, les ministres « n’ont pas de cap, ils ne savent pas où ils nous emmènent, ils cherchent à gagner du temps. »

Selon Sébastien Chenu, cette loi ne propose « aucune solution pérenne. » Elle comporte « de petites mesures, souvent injustes. » Il considère que « les Français vont se réveiller avec une terrible gueule de bois. »

Sébastien Chenu considère que « le gouvernement a plein de sources de financement : l’évasion fiscale, la fraude sociale, le coût de l’immigration », mais qu’il « refuse d’y toucher. » Alors, prévient-il, « l’effet boomerang sera très fort. »

Sur la conduite des débats, Sébastien Chenu considère que « le président cherche à bâillonner l’opposition. » En effet, constate-t-il, « les députés RN ont eu zéro temps de parole. » Pour lui, cela est révélateur d’une « incapacité à affronter le débat. »

Sur la consultation, elle est, pour Sébastien Chenu, « un enfumage absolu. » « Le but du gouvernement est de faire taire les Français » considère-t-il. Le député « fait confiance aux Gilets jaunes [qui] sont des citoyens responsables. » Ainsi, « les Gilets jaunes feront ce qu’ils voudront » face aux mesures proposées.

Sur les couacs du gouvernement, Sébastien Chenu est sévère : « Ce sont des amateurs. » Pour lui, « ces gens-là ne font pas de la politique, ils défendent leurs intérêts. » Emmanuel Macron est « un techno [qui] n’a jamais mis les pieds sur le terrain », tandis que les députés En Marche « ne servent à rien. » Le député conclut : « Ils ne savent pas gouverner la France. »

« Seuls comptent les fichés S pour radicalisme, c’est eux qu’il faut surveiller en priorité » pour Sébastien Chenu
01:56

À propos du fichage S, pour « sûreté de l’État », Sébastien Chenu distingue entre les fichés S pour radicalisme et les autres. Pour lui, « seuls comptent les fichés S pour radicalisme, c’est eux qu’il faut surveiller en priorité. » Il se prononce pour l’expulsion des fichés S étrangers ainsi que pour la déchéance de nationalité des binationaux.

Sébastien Chenu déplore enfin que le fichage S soit « juste un outil de renseignement [qui] ne prévoit pas de sanction. » Il propose de donner accès aux maires aux fichés S de leur commune, proposition reprise par Christophe Castaner. Il conclut : « Le gouvernement viendra à nos solutions. Ce rapport [Pillet] ne sert qu’à excuser le désengagement, la nullité et l’incapacité. »

Partager cet article

Dans la même thématique

13-UNIS : la course en hommage aux 10 ans des attentats de novembre 2015
5min

Politique

Commémoration du 13 novembre : 10 ans après les attentats, la menace terroriste « s’accroît »

Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».

Le

France Paris Shooting
4min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : dix ans après, comment les lois antiterroristes ont évolué ?

Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.

Le

Consultation citoyenne : « un enfumage absolu » selon Sébastien Chenu
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le

5min

Politique

Budget : des sénateurs souhaitent assouplir le droit des successions pour favoriser les dons aux associations

Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.

Le