Controverse au Portugal après l’invitation de Marine Le Pen à une conférence
Critiqués pour avoir invité la dirigeante de l'extrême droite française Marine Le Pen, les organisateurs du Web Summit ont tenté...

Controverse au Portugal après l’invitation de Marine Le Pen à une conférence

Critiqués pour avoir invité la dirigeante de l'extrême droite française Marine Le Pen, les organisateurs du Web Summit ont tenté...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Critiqués pour avoir invité la dirigeante de l'extrême droite française Marine Le Pen, les organisateurs du Web Summit ont tenté de botter en touche, invitant le gouvernement du Portugal, pays hôte, à se prononcer sur sa participation.

Le gouvernement a fait savoir mercredi qu'il n'interviendrait pas dans cette affaire. "Pour cet événement privé, le gouvernement n'a pas d'intervention dans la sélection des orateurs qui relève de la responsabilité exclusive de l'organisation", a indiqué le ministère portugais de l'Economie dans un communiqué.

Dans un message publié mardi soir sur le site Medium, le fondateur du Web Summit Paddy Cosgrave s'était dit prêt à retirer la candidate au second tour de l'élection présidentielle française de 2017 de la liste des conférenciers invités pour ce sommet en novembre, si le gouvernement portugais le demandait.

"Si nos hôtes au Portugal, le gouvernement portugais, nous demandent d’annuler l’invitation de Marine Le Pen, nous respecterons bien sûr cette demande et nous le ferons immédiatement", a-t-il écrit.

L'Irlandais a également justifié l'invitation de la présidente du Rassemblement national en invoquant notamment la liberté d'expression, même s'il a estimé que ses "points de vue sont erronés".

Mardi, le Bloc de gauche, allié de l’exécutif socialiste, avait appelé à une prise de position de la mairie de Lisbonne et du gouvernement sur cette invitation, déclarant que les propos de Marine Le Pen "incitent à la haine, à la xénophobie et au racisme".

Au sein même du Parti socialiste, plusieurs voix se sont élevées pour dire que la venue de Mme Le Pen était intolérable et qu'il était inadmissible de donner "une tribune au fascisme".

La polémique a également agité les réseaux sociaux, où de nombreux internautes soulignaient le message antidémocratique que la venue de Marine Le Pen pourrait susciter.

Le Web Summit, qui connaîtra sa troisième édition au Portugal cette année, est l'occasion pour des milliers de start-up d'échanger entre elles et de tenter de séduire les investisseurs.

En 2017, son organisation avait déjà fait l'objet de critiques après un dîner festif tenu au Panthéon national, la dernière demeure de grandes personnalités portugaises dont la chanteuse de fado Amalia Rodrigues et le footballeur Eusébio.

Partager cet article

Dans la même thématique

Controverse au Portugal après l’invitation de Marine Le Pen à une conférence
3min

Politique

« Le théâtre est un refuge » pour Arthur Jugnot

Arthur Jugnot joue tous les rôles au théâtre, tantôt metteur en scène, auteur ou encore acteur. La scène n’a désormais plus de secret pour lui et depuis plus de vingt-cinq ans, il enchaîne écritures, tournages et représentations à un rythme effréné qui ferait tourner la tête à plus d’un. Invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur son parcours et partage son expérience.

Le

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le