Deux ans après l’accord de Paris, la Conférence des Nations unies sur le climat se tient à Bonn, de ce lundi jusqu’au 17 novembre. Entre les rapports alarmants publiés en amont de ce sommet et l’annonce de la sortie de l’accord de Paris par Donald Trump en juin dernier, cette Conférence s’annonce tendue.
COP23 : les objectifs des 2 degrés s’éloignent dangereusement
Deux ans après l’accord de Paris, la Conférence des Nations unies sur le climat se tient à Bonn, de ce lundi jusqu’au 17 novembre. Entre les rapports alarmants publiés en amont de ce sommet et l’annonce de la sortie de l’accord de Paris par Donald Trump en juin dernier, cette Conférence s’annonce tendue.
Par Héléna Berkaoui
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La COP23 s’ouvre à Bonn (Allemagne) ce lundi jusqu’au 17 novembre. Les représentants de 196 pays, dont les États-Unis, se retrouvent dans le but d’avancer sur la mise en œuvre de l’accord de Paris contre le réchauffement climatique et de renforcer leurs engagements. L’année 2017 a été marquée par les catastrophes climatiques telles que les ouragans Irma et Harvey. La Conférence des Nations unies sur le climat est présidée par les Fidji, un petit État insulaire particulièrement menacé par les changements climatiques.
Cette conférence va se dérouler dans un climat de tensions. En cause, les derniers bilans climatiques, extrêmement alarmants, et les réticences de certains États à lutter contre le réchauffement climatique. D’après le bilan de l’ONU environnement, l’objectif visant à contenir le réchauffement « en dessous de 2 degrés par rapport aux niveaux préindustriels » est inatteignable au vu des engagements pris par les États à la COP21. L’enjeu de la COP23 sera donc d’amener les États à revoir leurs ambitions en matière de climat.
« Un an après l’entrée en vigueur de l’accord de Paris, nous nous retrouvons dans une situation où les efforts sont encore insuffisants pour éviter un avenir misérable à des centaines de millions de personnes », affirme Erik Solheim, le patron de l’ONU Environnement.
Des rapports alarmants en amont de la COP23
Le 31 octobre dernier, l’ONU Environnement publie un bilan alarmant sur la hausse de la température planétaire. Dénonçant « un écart catastrophique » entre les actions des États et les besoins en matière de climat. L’agence onusienne pointe spécifiquement les engagements pris par les États lors de l’accord de Paris. « Un an après l’entrée en vigueur de l’accord de Paris, nous nous retrouvons dans une situation où les efforts sont encore insuffisants pour éviter un avenir misérable à des centaines de millions de personnes », affirme Erik Solheim, le patron de l’ONU Environnement. Selon eux, les engagements pris à Paris couvrent seulement un tiers des mesures nécessaires pour éviter les conséquences les plus dramatiques des changements climatiques.
Il y a deux mois, le président des États-Unis a annoncé son retrait de l’accord de Paris estimant qu’il était « injuste pour le peuple américain. »
Un deuxième rapport publié par des scientifiques américains vient confirmer les conclusions de l’ONU environnement. En dépit, des discours climatosceptiques de Donald Trump, la Maison Blanche a approuvé ce rapport qui pointe la responsabilité humaine dans le changement climatique. Ce rapport indique que la période actuelle est « la plus chaude de l’histoire de la civilisation moderne » et que « sans réductions majeures des émissions, les températures moyennes globales pourraient augmenter de 5 degrés ou plus avant la fin du siècle. » Il y a deux mois, le président des États-Unis a annoncé son retrait de l’accord de Paris estimant qu’il était « injuste pour le peuple américain. » L’accord de Paris, signé par Barack Obama, maintient les États-Unis dans la COP jusqu’à novembre 2020.
Evolution des concentrations en CO2, méthane et protoxyde d'azote depuis 1984 dans l'atmosphère
Crédits : SIMON MALFATTO, PAZ PIZARRO - AFP
« Les chiffres ne mentent pas. Nos émissions (de gaz à effet de serre et de CO2) continuent d’être trop élevées et il faut renverser la tendance. Ces dernières années, les énergies renouvelables ont certes connu un formidable essor, mais nous devons maintenant redoubler d’efforts pour faire en sorte que ces nouvelles technologies à faible émission de carbone puissent se développer. Nous disposons déjà de nombreuses solutions pour faire face à ce défi. Il ne manque que la volonté politique de la communauté internationale et l’acceptation d’une évidence: le temps presse » affirme Erik Solheim, le patron de l’ONU Environnement.
Un bilan provisoire des températures pour 2017 doit être publié à Bonn par l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Selon eux, « 2017 est en passe de figurer au palmarès des trois années les plus chaudes. » Dans son précédent bulletin l’OMM faisait état d’une augmentation à un rythme record des concentrations de gaz à effet de serre et CO2 pour l’année 2016. Cette hausse rapide serait susceptible « de déclencher une modification sans précédent des systèmes climatiques et d’entraîner ainsi de graves bouleversements écologiques et économiques. Le secrétaire général de l’OMM prévient « si l’on ne réduit pas rapidement les émissions de gaz à effet de sphère, et notamment de CO2 (…) les générations à venir hériteront d’une planète nettement moins hospitalière. »
Les États insulaires tirent la sonnette d’alarme
Lors de la cérémonie d’ouverture, le Premier ministre fidjien, Frank Bainimarama, a enjoint la communauté internationale à maintenir « le cap fixé à Paris. » Particulièrement menacé par les bouleversements climatiques, cet État insulaire préside la 23e Conférence des Nations unies sur le climat. Le président de l’Alliance des petites îles (AOSIS) s’est, lui, adressé aux climatosceptiques : « Si les scènes de dévastation dans les Caraïbes ne fournissent pas de preuves suffisamment claires de la réalité des pertes, alors je ne sais pas ce que c’est. » Il se réjouit néanmoins de « tout le soutien apporté à l’accord de Paris depuis 2015, du terrain jusqu’aux plus hauts niveaux, et de grandes économies annonçant des initiatives ambitieuses. »
Concernant les États-Unis et le retrait annoncé de l’accord de Paris, Andrew Steer du think tank World Ressources Institute explique à l’AFP que la COP23 reste « très importante. » Washington a affirmé son intention de participer aux débats sur les règles d’application afin de préserver ses intérêts nationaux. Andrew Steer estime qu’il ne faut pas s’attendre à « de grands feux d’artifice » concernant la position américaine. La délégation américaine confiée à Thomas Shannon - un ancien de l’administration Obama – ne compte que 48 membres quand celles du Canada et celle de la France comptent respectivement 163 et 173 personnes comme le relève Le Monde. Cela étant, des associations et des personnalités américaines viendront grossir les rangs. Très engagés pour le climat, l’ancien maire de New York, Michael Blomberg – aussi présent au forum Together4Climate organisé par C40 à Paris en octobre – et le gouverneur de Californie, Jerry Brown seront à Bonn ce samedi. La chancelière allemande et Emmanuel Macron seront, eux, présents le mercredi 15 novembre.
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