Coronavirus : « Je ne vois pas comment le Sénat ou l’Assemblée peuvent siéger en l’état » affirme Nathalie Goulet

Coronavirus : « Je ne vois pas comment le Sénat ou l’Assemblée peuvent siéger en l’état » affirme Nathalie Goulet

Alors que le gouvernement interdit les rassemblements de plus de 100 personnes, la sénatrice UDI Nathalie Goulet « pense qu’on tient le report de la réforme des retraites » au Sénat, qui avait été demandée par son président Gérard Larcher.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La demande de report de deux semaines de l’examen de la réforme des retraites au Sénat, formulée par Gérard Larcher, n’avait pas été entendue par Emmanuel Macron. Le coronavirus va-t-il changer la donne ? Edouard Philippe a annoncé que l’interdiction des rassemblements sera dorénavant fixée à partir de 100 personnes, et non plus 1.000. Quid du Sénat, avec ses 348 sénateurs, ou des 577 députés de l’Assemblée ?

Pour la sénatrice UDI Nathalie Goulet, cette nouvelle donne pose clairement la question de l’activité du Parlement. « Je pense qu’on tient le report de la réforme des retraites. Je ne vois pas comment le Sénat ou l’Assemblée nationale peuvent siéger en l’état, avec l’abaissement du seuil à 100 personnes » réagit la sénatrice de l’Orne. Certains diront que l’hémicycle fait rarement le plein. « Mais sur un texte comme les retraites, il y aura du monde. Et même si on ne fait pas le plein, il y a aussi les questions d’actualité au gouvernement » souligne la sénatrice du groupe Union centriste. Selon Nathalie Goulet, « tout va être décalé ». S’y ajoutent les travaux en commissions, « où c’est moins sensible, mais c’est le même problème ». Les travaux sont actuellement suspendus au Sénat en raison de la campagne des municipales et reprennent le 23 mars. La prochaine conférence des présidents, qui détermine l’ordre du jour, est théoriquement prévue le 24 mars. Mais elle peut être convoquée avant cela.

Dans la même thématique

Noumea: Riots
5min

Politique

Emeutes en Nouvelle-Calédonie : un accord global sur l’avenir de l’île peut-il être trouvé d’ici la fin du mois de juin ?

L’état d’urgence va être décrété en Nouvelle-Calédonie après une nouvelle nuit de violences en lien avec le projet loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral pour les élections provinciales que vient d’adopter le Parlement. Si Emmanuel Macron juge souhaitable l’émergence d’un accord sur l’avenir institutionnel de l’Archipel entre indépendantistes et loyalistes, il prévient qu’en l’absence d’accord, le Congrès de Versailles approuvera la révision constitutionnelle d’ici fin juin.

Le