Coronavirus : le gouvernement a interdit «l’exportation» de chloroquine «depuis deux semaines», «au cas où» ce serait un traitement
Si la chloroquine s’avère être un traitement contre le coronavirus, « on aura de quoi soigner les malades français » assure le ministre de la Santé, Olivier Véran. Mais tant que ce n’est pas confirmé, il ne veut pas en faire « la promotion car ce serait dangereux ».

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Si la chloroquine s’avère être un traitement contre le coronavirus, « on aura de quoi soigner les malades français » assure le ministre de la Santé, Olivier Véran. Mais tant que ce n’est pas confirmé, il ne veut pas en faire « la promotion car ce serait dangereux ».
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L’examen au Sénat du projet de loi d’urgence de lutte contre le coronavirus a pris, tard dans la nuit de jeudi à vendredi, des allures de questions d’actualité au gouvernement. Répondant à une question du président du groupe LR, Bruno Retailleau, le ministre de la Santé a assuré que le gouvernement avait pris les devants sur la chloroquine. Juste au cas où.

La chloroquine, c’est ce médicament, un antipaludique, qui pourrait être une piste pour guérir les malades atteints de Covid-19. Olivier Véran a assuré devant le Sénat que le « gouvernement (avait) pris les devants, car l’exportation de ce médicament est impossible en France depuis deux semaines, par anticipation, au cas où la nouvelle serait bonne. Mais (il) reste prudent ». La bonne nouvelle, ce serait la confirmation de son efficacité.

« Je ne veux pas en faire la promotion car ce serait dangereux »

« Mais tant que nous n’avons pas la garantie de la sécurité sanitaire (…) et de l’utilité pour les malades de ce traitement, je ne veux pas en faire la promotion car ce serait dangereux », ajoute aussitôt Olivier Véran, « nous l’avons vu il y a un mois quand les Français ont commencé à se jeter sur les boites de chloroquine, ce n’est pas un médicament anodin ».

« Les industriels ont 300.000 boites et une capacité de production de plusieurs millions de boîtes par mois » précise le ministre. Autrement dit, si la chloroquine s’avère être un traitement contre le coronavirus, « on aura de quoi soigner les malades français » assure le ministre de la Santé.

Pour l’heure, les premiers essais encourageants réalisés par le professeur Didier Raoult, à Marseille, vont être prolongés. Olivier Véran a demandé « une étude multicentrique » notamment « à Paris, Lille » sur « quelque centaines de malades ». On croise les doigts. Mais pour l’heure, inutile de se procurer de la chloroquine, tant que son efficacité contre le virus n’est pas confirmée.

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