Coronavirus: les annulations de meetings se multiplient à six jours des municipales
Les nouvelles mesures de restriction liées au coronavirus conduisent de nombreux candidats à annuler leurs meetings dans la dernière ligne...
Par Gaelle GEOFFROY avec les bureaux de l'AFP en régions
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Les nouvelles mesures de restriction liées au coronavirus conduisent de nombreux candidats à annuler leurs meetings dans la dernière ligne droite de la campagne des municipales, fortement affectée par la crise sanitaire.
Le Premier ministre Edouard Philippe a appelé lundi des maires pour faire un point sur la tenue du scrutin des 15 et 22 mars et les rassurer. Dans un courrier adressé aux élus samedi, il a de nouveau insisté qu'il n'était "aucunement question de reporter" les élections.
Il a rappelé la "pertinence" des "mesures barrières" - pas de mains serrées, d'embrassades, lavage régulier des mains - et le renforcement du dispositif de recueil des votes par procuration.
Mais à six jours du premier tour, l'annonce dimanche de l'interdiction des rassemblements de plus de 1.000 personnes bouleverse les derniers moments de la campagne.
A Paris, la candidate LR Rachida Dati, qui compte "près de 2.000 inscriptions" pour son meeting lundi soir, a assuré qu'il serait maintenu, avec "une jauge en deçà des 1.000 personnes".
Un homme passe devant une affiche électorale de Rachida Dati le 5 mars 2020 à Paris
AFP/Archives
Mais la maire sortante Anne Hidalgo a annulé le sien prévu jeudi soir pour "peut-être le remplacer par un dispositif virtuel, comme un Facebook Live avec des questions", a confié à l'AFP une responsable de "Paris en Commun".
"Je ne prendrai pas de risque pour récupérer quelques voix avec l'organisation d'un évènement dans un lieu confiné", a pour sa part dit à l'AFP le candidat EELV David Belliard, qui annule le sien prévu jeudi au Bataclan, et va organiser à la place "une soirée militante en plein air et de moindre ampleur".
A travers la France, de nombreux candidats ont choisi l'annulation pure et simple, au nom du "principe de "précaution" et de leur responsabilité particulière de politiques.
Ainsi à Marseille, Martine Vassal, candidate officiellement investie par LR pour briguer la succession de Jean-Claude Gaudin, a annulé ses trois réunions publiques lundi, mardi et mercredi - où elle attendait "plusieurs milliers de Marseillais" - car "la responsabilité première de Maire est de protéger la population".
Egalement annulés les meetings de Bruno Gilles, candidat LR dissident, prévu lundi soir, et du Printemps Marseillais (mardi soir), large union de la gauche. Chacun comptait 2.000 inscrits.
- "Facebook Live" -
A Toulouse, Jean-Luc Moudenc, favori des sondages, et la liste citoyenne-verte-rouge Archipel citoyen, ont annulé leurs meetings. Tout comme Nicolas Florian, maire LR sortant à Bordeaux. A ce jour, un meeting d'entre-deux tours est maintenu par Pierre Hurmic, l'écologiste candidat EELV-gauche: "On va mettre un compteur, on arrêtera à 1000", dit son équipe de campagne, et quand ils tractent, pour saluer, "on fait le V de la victoire".
A Châteauroux, Gil Avérous (LR), candidat à sa réélection, a jugé que la barre des 1.200 participants, atteinte lors du meeting de lancement de campagne en janvier, serait franchie lors de celui prévu mercredi, du fait de la venue programmée de l'ancien ministre Xavier Bertrand, et a donc décidé d'annuler. Et ce "malgré l'absence de cas détecté dans l'Indre", a-t-il souligné.
A Lyon, le candidat LR Etienne Blanc a annulé son meeting mardi soir et pour les élections métropolitaines, le candidat dissident LREM David Kimelfeld, rival de Gérard Collomb, a aussi jugé "préférable d'appliquer ce principe de précaution" pour son meeting prévu mardi (600 personnes inscrites en fin de semaine dernière).
Annulation également à Saint-Etienne pour le meeting mardi de Gaël Perdriau, maire sortant LR, où plus de 1.200 personnes étaient attendues selon lui. Même chose pour les dernières grandes réunions de Catherine Trautmann, tête de liste PS à Strasbourg, imitée par le candidat LR Jean-Philippe Vetter et celui de la liste "Strasbourg en commun" Kevin Loquais, soutenue par La France Insoumise.
A la place, la campagne va pour certains se renforcer sur les réseaux sociaux, comme pour la candidate écologiste Jeanne Barseghiana à Strasbourg, qui va "privilégier les rencontres individuelles et intensifier les échanges interactifs via les réseaux sociaux, en proposant notamment un Facebook Live et un tchat" jeudi soir.
Idem à Nancy pour le candidat de la gauche Mathieu Klein, ainsi qu'à Besançon pour l'écologiste Eric Alauzet et l'ex-référente LREM Alexandra Cordier.
Au Rassemblement national, on souligne qu'après le deuxième et dernier meeting de campagne de Marine Le Pen à Marseille vendredi devant 800 personnes, "il n'y a aucune réunion publique de prévue, juste des conférences de presse et des pots militants à Dunkerque et Calais mercredi à moins de 200 personnes".
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