Emmanuel Macron a appelé mercredi à "l'union" pour mener "la guerre" contre l'épidémie de coronavirus, déclenchant l'opération militaire "Résilience" pour soutenir la population et promettant un "plan massif d'investissement" pour les hôpitaux et des primes exceptionnelles.
"Nous devons n'avoir qu'une obsession, être unis" contre le virus, a martelé le chef de l'Etat, en fustigeant "les facteurs de divisions" et "celles et ceux qui voudraient fracturer le pays".
"Lorsqu'on engage une guerre on s'y engage tout entier, on se mobilise dans l'union", a-t-il insisté, à l'issue d'une visite à l'hôpital militaire de campagne à Mulhouse qui lui a permis de rendre un hommage appuyé au personnel soignant et à l'armée alors que le Grand Est a été "durement touché" par l'épidémie.
"Les yeux sont cernés, la fatigue est présente, l'angoisse est là pour eux-mêmes, pour leurs collègues pour leur famille, je l'ai vu aujourd'hui avec beaucoup de force. La nation toute entière est derrière, reconnaissante", a souligné M. Macron, en saluant le "courage exceptionnel" du personnel soignant.
Mais "au-delà de cette reconnaissance et du respect", M. Macron a annoncé le lancement d'une opération militaire baptisée "Résilience", qui mobilisera les forces armées à l'approche du "pic" qui se profile.
Cette opération "sera entièrement consacrée à l'aide et au soutien aux populations, ainsi qu'à l'appui au service publics pour faire face à l'épidémie en métropole et en Outre-mer, en particulier dans les domaines sanitaire et de la protection", a précisé M. Macron. Elle se déclinera notamment dans l'envoi de porte-hélicoptères dans l'océan Indien ou dans les Antilles.
Le chef de l'Etat a également annoncé la mise en place d'un "plan massif d'investissement et de revalorisation de l'ensemble des carrières" à l'hôpital, promettant d'être "au rendez-vous de ce que nous devons". "Cette réponse sera profonde et dans la durée", a-t-il encore assuré.
M. Macron a également assuré avoir demandé au gouvernement "d'apporter une réponse claire et forte de court terme pour l'ensemble des personnels soignants comme pour l'ensemble des fonctionnaires mobilisés afin de majorer les heures supplémentaires effectuées et sous forme de prime exceptionnelle".
Il est "un peu tôt" pour connaitre le montant de la prime mais le gouvernement va y travailler, a précisé à l'AFP un source gouvernementale.
Vue de l'hôpital militaire de campagne installé à Mulhouse, le 22 mars 2020
AFP
Le chef de l'Etat réunira également vendredi "l'ensemble des partenaires sociaux" alors qu'ont été adoptées mercredi 25 ordonnances dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire, dont une partie apporte des réponses économiques et sociales.
"Un très gros travail a été fait ces derniers jours pour, secteur par secteur, apporter les meilleures réponses, pour organiser le travail, pour mieux protéger au travail", a-t-il salué.
Emmanuel Macron a également précisé qu'il s'exprimerait de nouveau "dans quelques jours" a fin de "faire un point complet de la situation". De nouvelles décisions sont attendues notamment au sujet d'une possible extension de la durée de confinement.
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.
A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.
Le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, a interpellé ce 7 mai, lors des questions au gouvernement, le Premier ministre François Bayrou sur les projets de référendum évoqués ces derniers jours par l'exécutif.
Réagissant à la publication d’un livre à charge sur le fonctionnement de la France insoumise, Patrick Kanner, le président du groupe PS au Sénat, épingle le rôle joué par Jean-Luc Mélenchon. Il appelle la gauche à tirer les enseignements de cet ouvrage.