Corse: Jacqueline Gourault débute « une discussion concrète » avec les élus
La ministre Jacqueline Gourault a entamé mardi matin une réunion avec une délégation d'élus corses emmenés par les dirigeants...

Corse: Jacqueline Gourault débute « une discussion concrète » avec les élus

La ministre Jacqueline Gourault a entamé mardi matin une réunion avec une délégation d'élus corses emmenés par les dirigeants...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La ministre Jacqueline Gourault a entamé mardi matin une réunion avec une délégation d'élus corses emmenés par les dirigeants nationalistes Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, une rencontre destinée, selon elle, à mener "une discussion concrète" sur l'inscription de l'île dans la Constitution.

Moins d'une semaine après la première visite d'Emmanuel Macron en Corse, qualifiée d'"occasion perdue" par les nationalistes qui avaient vu plusieurs de leurs revendications clés rejetées, la réunion a débuté vers 10H30 au ministère de l'Intérieur autour de Mme Gourault, "Madame Corse" du gouvernement, a constaté une journaliste de l'AFP.

Autour de la table se trouvent une quinzaine de représentants corses dont Gilles Simeoni, président de l'exécutif de la collectivité territoriale corse, et Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse, des parlementaires ainsi que les maires de Bastia, Pierre Saveli, et d'Ajaccio, Laurent Marcangeli.

"C'est le début d'une discussion concrète" et "ce matin nous allons demander aux représentants de la collectivité de Corse ce qu'ils souhaitent précisément à travers la modification constitutionnelle", a expliqué la ministre sur CNews avant la réunion.

"On va leur expliquer la modification générale que nous allons faire à l'article 72, c'est-à-dire le droit à la différenciation", a-t-elle poursuivi.

"On va voir si dans cet article 72 il y a déjà une réponse à leurs préoccupations ou s'il faudra aller plus loin pour répondre à leurs préoccupations de nouvelles compétences", a-t-elle dit.

Le texte gouvernemental sur la mention de la Corse dans la Constitution doit être soumis rapidement au Conseil d'Etat pour une présentation en Conseil des ministres à la mi-mars.

Lors de sa visite en Corse, le chef de l'Etat avait rejeté deux des principales revendications des nationalistes, contredisant selon lui les règles de la République: faire de la langue corse l'égal du français et créer un statut de résident qui réserverait l'accession à la propriété aux Corses ou à ceux vivant sur l'île depuis un certain temps.

Emmanuel Macron s'était toutefois déclaré "favorable à ce que la Corse soit mentionnée dans la Constitution", "une manière" selon lui "de reconnaître son identité et de l'ancrer dans la République".

Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni avaient qualifié "d'occasion manquée" cette visite et dénoncé un discours "très en-deçà des attentes et des enjeux".

"La collectivité de Corse telle qu'elle est aujourd'hui est la collectivité la plus décentralisée que nous connaissons dans la République. Ils ont déjà beaucoup de pouvoirs", a jugé mardi Jacqueline Gourault, rappelant le refus de l'exécutif d'appliquer l'article 74 utilisé notamment pour la Nouvelle-Calédonie.

"Le président de la République a été clair. Il a dit que la Corse était au coeur de la République, et que naturellement il était prêt à reconnaître la spécificité de la Corse mais que son inscription est une inscription dans la République", a-t-elle déclaré.

Lors de la réunion avec les élus corses, doivent aussi être abordées les lois "montagne" et "littoral", selon la ministre.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01059366_000001
7min

Politique

Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : « Ce n’est pas la gauche contre la droite, mais un modèle démocratique contre un modèle illibéral »

Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.

Le

Corse: Jacqueline Gourault débute « une discussion concrète » avec les élus
5min

Politique

Mobilisation du 18 septembre : « Soit une politique de rupture est menée, soit on continue à mettre la pression »

A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.

Le

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le