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Les vidéos issues des caméras-piétons des gendarmes lors de la manifestation de Sainte Soline, diffusées mercredi par Médiapart et Libération relancent le débat sur les violences policières. Une enquête administrative a été ouverte.
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Par Public Sénat
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Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l'Intérieur et "Madame Corse" du gouvernement, a confirmé mardi que le rapprochement des prisonniers corses et leur transfert sur la seule prison de l'île, à Borgo, était "possible", et à l'étude actuellement.
Parmi les revendications majeures des nationalistes récemment élus à l'Assemblée de Corse, figure cette question du rapprochement des prisonniers corses afin qu'ils purgent leur peine à la prison de Borgo, au sud de Bastia, tout comme l'amnistie de la vingtaine de "prisonniers politiques" - selon l'appellation chère aux nationalistes.
"Oui, bien sûr c'est possible", a répondu Jacqueline Gourault sur Cnews. "La chancellerie étudie au cas par cas la situation de ceux qui sont actuellement emprisonnés sur le continent, en fonction de leur durée de peine, de leur comportement", a-t-elle développé.
"La dizaine" de prisonniers concernés "pourrait être regroupée à Borgo", a-t-elle expliqué, ajoutant que "s'ils sont en prison, c'est qu'ils ont fait un acte délictueux, voire même un crime de sang".
"Il y a déjà des prisonniers corses qui se sont rapprochés, qui sont dans la prison de Borgo", a-t-elle poursuivi.
Selon la ministre, les dirigeants nationalistes qu'elle a rencontrés la semaine dernière à Ajaccio, ne lui "ont pas demandé la loi d'amnistie".
Elle a par ailleurs expliqué que l'autre revendication concernant la co-officialité de la langue corse et du français était "anticonstitutionnelle, ce qui n'empêche, à côté, de continuer le développement de l'apprentissage de la langue corse, qui est soutenu: chaque année le ministère de l'Education nationale investit 9 millions d'euros en Corse pour l'enseignement du Corse".
Enfin, interrogée sur le fait que la Corse pourrait être indépendante dans quinze ou vingt ans, la ministre a répondu :"Je ne sais pas mais nous, nous pensons que la Corse fait partie de la République française".
Les responsables de la collectivité corse, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, seront reçus seront reçus à Matignon par Edouard Philippe le 22 janvier. Le président Emmanuel Macron se rendra lui en Corse le 6 février, vingt ans, jour pour jour, après la mort du préfet Claude Erignac.
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