Corse: les dirigeants nationalistes “invitent” à l’Assemblée de Corse Macron, qui “n’ira pas”

Corse: les dirigeants nationalistes “invitent” à l’Assemblée de Corse Macron, qui “n’ira pas”

Les dirigeants nationalistes de Corse, qui avaient annoncé boycotter la dernière étape du grand débat avec Emmanuel Macron en Corse, l'ont ...
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Les dirigeants nationalistes de Corse, qui avaient annoncé boycotter la dernière étape du grand débat avec Emmanuel Macron en Corse, l'ont "invité" à venir "échanger" jeudi matin à l'Assemblée de Corse, une invitation rapidement refusée par le chef de l'Etat.

Emmanuel Macron "n'ira pas" jeudi à l'Assemblée de Corse, a annoncé l'Elysée, tout en ajoutant: "Le président de la République est tout à fait disponible pour un échange avec MM. Simeoni et Talamoni à Cozzano ou à Paris dès qu'ils le souhaiteront". Cozzano est le village de Corse-du-Sud où aura lieu le débat.

Plus tôt dans la matinée, le président du Conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni, lisant à la presse une déclaration solennelle en son nom et en celui du président de l'Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni et de l'ensemble du conseil exécutif de Corse, avait proposé qu'un échange entre le chef de l'Etat et les élus ait lieu dans l'hémicycle de l'Assemblée de Corse, jeudi matin, avant la rencontre prévue pour le grand débat national entre Emmanuel Macron et des maires à Cozzano.

Avant même d'avoir la réponse du président, Gilles Simeoni avait précisé que "si d'aventure le chef de l'Etat ne souhaitait pas donner suite à cette proposition, nous en prendrions acte mais ça ne nous détournerait pas de notre volonté de construire, par le chemin exclusif de la démocratie, la solution politique que les Corses nous ont mandaté de mettre en oeuvre".

Conférence de presse de Gilles Simeoni (au centre) et Jean-Guy Talamoni (3e à droite) à Ajaccio le 3 avril 2019
Conférence de presse de Gilles Simeoni (au centre) et Jean-Guy Talamoni (3e à droite) à Ajaccio le 3 avril 2019
AFP

Dans une interview publiée mardi dans Corse-Matin, Emmanuel Macron "a appelé de ses voeux l'ouverture d'un +dialogue pour l'Histoire+ et s'est dit +disponible et volontaire+ pour engager celui-ci", a déclaré M. Simeoni. "En réponse à cette déclaration, nous tenons à réaffirmer, publiquement et solennellement, que nous avons nous aussi la volonté inébranlable d'engager ce +dialogue pour l'Histoire+",.

"Le dialogue entre la Corse et l'Etat doit s'inscrire dans un processus qui a vocation à se poursuivre indépendamment du grand débat", avait-il ajouté. "Nous ne sommes pas dans une logique ni de rupture ni d'escalade", avait-il poursuivi.

"Il faut qu'il y ait un nouveau départ dans les relations entre la Corse et Paris", avait également déclaré à la presse Jean-Guy Talamoni, ajoutant qu'"il s'agit d'engager un processus" à l'image du "processus de Matignon" lancé par l'ancien Premier ministre Lionel Jospin et qui avait donné en 2002 davantage d'autonomie à l'île avec notamment un accroissement des compétences de l'Assemblée de Corse.

"Je pense qu'aujourd'hui, si une telle démarche est engagée, elle peut apporter une solution définitive au problème corse ce qui sera évidemment profitable à la Corse, à Paris et je le crois au président de la République française", a-t-il ajouté.

En déplacement mercredi à Avignon, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a estimé que malgré un "climat tendu", '"il n'y a pas de menace" sur la visite d'Emmanuel Macron en Corse. "Il y a un niveau de sécurité habituel pour la visite du président de la République. Le climat peut être tendu mais la Corse n'est pas un territoire violent, la Corse est un territoire où le peuple corse revendique haut et fort, veut faire entendre sa voix, et c'est particulièrement légitime".

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