Couvre-feu : « On agit d’abord, on discute après », regrette le sénateur Hervé Marseille

Couvre-feu : « On agit d’abord, on discute après », regrette le sénateur Hervé Marseille

Invité de Parlement hebdo ce 16 octobre, le président du groupe Union centriste au Sénat, Hervé Marseille, regrette que les parlementaires dans cette période ne soient « pas suffisamment sollicités » avant la prise de décisions « lourdes de conséquences », comme le couvre-feu. « Il n’y a pas beaucoup d’anticipation », a-t-il résumé.
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Les nouveaux cas journaliers de Covid-19 ont dépassé la barre des 30 000 et 88 personnes sont décédées des suites du coronavirus ces dernières 24 heures : c’est le dernier bilan communiqué par Santé Publique France. « On se dit qu’effectivement il est nécessaire d’agir », considère Hervé Marseille, le président du groupe Union centriste au Sénat, deux jours après l’annonce de l’instauration d’un couvre-feu dans les principales grandes métropoles et du retour de l’état d’urgence sanitaire. Mais pas n’importe comment, selon lui.

« Je trouve qu’il n’y a pas beaucoup d’anticipation et que le Parlement n’est pas suffisamment sollicité. On est quand même dans un pays démocratique où il y a des représentants [...] On agit d'abord, on discute après », a regretté le sénateur des Hauts-de-Seine, ce 16 octobre dans l’émission Parlement hebdo, en rappelant que les récentes décisions seraient « lourdes de conséquences ».

Le deuxième président de groupe de la majorité sénatoriale juge que l’exécutif aurait pu au moins s’entretenir avec les présidents des commissions des lois et des affaires sociales des deux assemblées. « En ce moment, il vaut mieux avoir la télé », a-t-il raillé, encore marqué par l’arrêt brutal de l’examen du projet de loi qui devait prolonger le régime transitoire de sortie de l’état d’urgence mercredi. La prise de contact avec le gouvernement aura lieu la semaine prochaine. Jean Castex recevra tous les présidents de groupes politiques mardi 20 octobre, en fin d’après-midi, pour échanger sur la situation.

Dans le futur texte qui sera soumis au Parlement, Hervé Marseille rappelle que les sénateurs devront « contrôler les atteintes aux libertés publiques ». « On peut discuter des conditions d’applications de tout cela. »

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