Le gouvernement voulait en faire un outil « de la deuxième partie du plan de déconfinement ». Fin mai, au moment du lancement de l’application, Cédric O promettait aux sénateurs que si dans « un bassin de vie » 56% de la population » utilisaient Stopcovid, elle mettrait « fin à l’épidémie » et « sans geste barrière, sans masque, sans confinement ». « Si on a 20% ou 30% des populations des grandes villes, c’est très bien. En termes de gain marginal, c’est non négligeable, c’est même très utile » ajoutait-il.
4 mois plus tard, on est très loin des objectifs affichés. L’application ne réunit que 2,2 millions d’utilisateurs, à peine plus de 3% de la population. L’application peine à convaincre même au sommet de l’État. Le Premier ministre, Jean Castex a d'ailleurs avoué en direct ne pas l’avoir téléchargée.
Lancée un mois après le déconfinement, l’application avait suscité de nombreuses inquiétudes sur l’utilisation des données personnelles. Elle s’avère aujourd’hui peu efficace vue le peu qu’elle rassemble et coûte « quelques centaines de milliers d’euros par mois » selon le secrétaire d’État.
Pour autant le gouvernement est bien décidé à ne pas abandonner cette « solution digitale plus utile que jamais ». Le même type d’outil donne de bien meilleurs résultats en Angleterre ou en Allemagne.
Cédric O s’exprimera sur ces points à 14H30 devant la commission d’enquête du Sénat sur la gestion de l’épidémie de Covid-19 à suivre sur Public Sénat, canal 13 de la TNT.