Ce mardi, Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne, ancien ministre de la Santé, était invité de la matinale de Public Sénat. Au lendemain de l’engagement de la responsabilité du gouvernement par Michel Barnier, et à la veille du vote d’une motion de censure, il est revenu sur la méthode adoptée par le Premier ministre depuis sa nomination. Il pointe notamment un manque de dialogue entre les députés du socle commun et le gouvernement.
Covid-19 : « Emmanuel Macron n’a pas bien protégé les Français » assure Bruno Retailleau
Par Public Sénat
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Un cap a été fixé par Emmanuel Macron. Alors que parlementaires et citoyens réclamaient plus de visibilité dans la gestion de la crise sanitaire, le président de la République a détaillé, ce mardi, les trois prochaines étapes du déconfinement progressif, dont la première aura lieu ce samedi avec la réouverture des commerces de proximité. « Il y a des progrès, et moi qui me suis battu pour l’ouverture des commerces de proximité, je me félicite qu’ils puissent ouvrir le week-end prochain », réagit le président du groupe Les Républicains au Sénat Bruno Retailleau, au micro de Public Sénat. « C’est positif qu’on ait un cap, et un calendrier, mais il reste encore un certain nombre d’absurdités », pointe du doigt le sénateur, mentionnant notamment la limitation à trente personnes dans les lieux de culte. « Et ce qu’il s’agisse d’une petite chapelle ou d’une grande cathédrale, alors que l’on compte 60 personnes dans une rame de TGV », note Bruno Retailleau.
« Il faut de la cohérence »
Si le déconfinement progressif concerne avant tout les commerces de proximité, les bars et restaurants devront, quant à eux, patienter jusqu’au 20 janvier, a minima, selon le président de la République, pour espérer une réouverture. « Il y a un souci avec les restaurateurs, et je pense que le 20 janvier n’est pas une fatalité », assure le président de groupe qui réclame de la « cohérence », citant une nouvelle fois les rames du TGV « où quelqu’un peut manger son sandwich à côté de vous ». Interrogé sur la gestion globale de la crise du gouvernement, Bruno Retailleau pointe du doigt les « mauvais résultats de la France en termes de mortalité ». « La France a de mauvais résultats alors même qu’elle est au premier rang en termes de dépenses publiques. Je pense qu’Emmanuel Macron n’a pas bien protégé les Français », soutient-il.
Fervent défenseur de la stratégie de l’isolement pour les personnes positives, le sénateur Les Républicains réagit à la remise de ce sujet sur la table par Emmanuel Macron, lors de son allocution. « Je réclame cet isolement depuis des mois », affirme-t-il. « Avant de se demander s’il doit être obligatoire, contraint ou accompagné, il faut le rendre possible, c’est d’abord ce que je demande. Ensuite, évidemment, il y aura un débat, mais faisons d’abord en sorte que les conditions soient réunies dans chaque département pour permettre l’isolement des personnes positives au virus. »