Covid-19 : Gabriel Attal pointe le risque de « l’émergence potentielle d’un nouveau variant »

Covid-19 : Gabriel Attal pointe le risque de « l’émergence potentielle d’un nouveau variant »

Le porte-parole du gouvernement appelle à « rester extrêmement prudent » sur le plan sanitaire, malgré un début d’amélioration quant au nombre de contaminations quotidiennes. La rentrée scolaire sera repoussée du 2 au 13 septembre en Guadeloupe et Martinique notamment. Il confirme la troisième dose de vaccin « pour les plus de 65 ans » et les plus fragiles.
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Par la rédaction de Public Sénat

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Une partie des Français et Françaises sont encore en vacances, mais pour le gouvernement, c’était déjà le Conseil des ministres de rentrée. Une nouvelle rentrée sous le signe du covid-19. Si la quatrième vague du variant Delta commence à reculer depuis huit jours, avec en moyenne, sur une semaine, environ 20.000 nouveaux cas par jour, la vigilance reste de mise.

A la sortie de Conseil des ministres, le porte-parole, Gabriel Attal a fait plusieurs annonces.

Rentrée scolaire repoussée du 2 au 13 septembre en Guadeloupe, en Martinique

Face à la « situation dramatique » en Outre-Mer, la rentrée scolaire sera repoussée du 2 au 13 septembre en Guadeloupe, en Martinique, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy, ainsi que dans une partie de la Guyane, a annoncé ce mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à l’issue du Conseil des ministres. Dans ces territoires, « la sous-vaccination fait des ravages ». Par ailleurs, l’état d’urgence sanitaire sera prolongé « jusqu’au 15 novembre aux Antilles, en Guyane et en Polynésie française ». Un projet de loi sera présenté « la semaine prochaine ».

Covid-19 : « Rester extrêmement prudent »

Globalement, le porte-parole appelle à « rester extrêmement prudent » sur le plan sanitaire, soulignant « l’incertitude ». Gabriel Attal pointe « la situation à l’hôpital », avec « une augmentation de 16 % des personnes en soins critiques », ainsi que le risque de « l’émergence potentielle d’un nouveau variant » et « l’impact potentiel de la baisse des températures » sur le niveau de contaminations. Il y ajoute « un troisième motif de prudence, c’est la rentrée qui arrivera la semaine prochaine. Elle signifie le retour dans les écoles et lieux de travail, où le virus peut y circuler, comme ailleurs ». Le niveau de vaccination, avec 47 millions de personnes qui ont reçu au moins une dose, permet cependant de stabiliser l’épidémie.

Il a rappelé les protocoles pour la rentrée scolaire. Elle se fera en « présentiel », l’objectif étant de « concilier continuité scolaire et continuité sanitaire ». Quatre niveaux d’alerte ont été mis en place, selon l’état de l’épidémie. La rentrée se fera en niveau 2, soit « des fermetures de classes pour sept jours en primaire, au premier cas détecté ». Seuls les non-vaccinés devront suivre les cours à distance. A noter que « l’installation de capteur de CO2 (qui permettent de savoir quand aérer une pièce, ndlr) est fortement recommandée ». Ils étaient déjà conseillés par de nombreux médecins depuis des mois (sur le sujet lire aussi notre article « Capteur de CO2, dépistage par pooling, retro-tracing : ces solutions qui n’ont pas été utilisées contre le covid-19 »).

Troisième dose de vaccin « pour les plus de 65 ans » et les plus fragiles

Gabriel Attal a par ailleurs confirmé que le gouvernement suivait la recommandation de la Haute autorité de santé sur une troisième dose de vaccin administrée « pour les plus de 65 ans et pour les personnes atteintes de comorbidité ». « Nous allons le mettre en place », dit-il, sans préciser la date.

En Afghanistan, « les évacuations sont une véritable course contre la montre »

En Afghanistan, l’urgence n’a jamais été aussi forte pour rapatrier les Afghans qui ont travaillé pour l’armée française. « Ces évacuations sont une véritable course contre la montre », souligne Gabriel Attal. « 2.500 » ont eu lieu depuis la semaine dernière. « 1.400 » avant la prise de Kaboul. Les évacuations, notamment « des personnes qui ont travaillé pour notre pays », se feront « aussi longtemps que ce sera possible », assure-t-il, rappelant que « les Américains ont confirmé leur décision de se retirer le 31 août ». La France souhaitait une prolongation (lire aussi sur le sujet « Afghanistan : "On va avoir du sang sur les mains", dénonce la sénatrice Nathalie Goulet »).

« Triple filet de sécurité » pour contrôler les Afghans évacués

Alors qu’ont été découverts les liens d’un Afghan rapatrié avec les talibans, Gabriel Attal assure que la France met en place un « triple filet de sécurité » pour s’assurer que les Afghans évacués ne présentent pas de risques sécuritaires. Des vérifications sont opérées par les services « à Kaboul, à Abou Dhabi et à leur arrivée en France ».

« La France n’aura jamais à choisir entre ses devoirs humanitaires et sa sécurité », assure Gabriel Attal, mais « en aucun cas il n’y a de carte blanche. Chaque personne, chaque cas, chaque dossier est passé au crible. La sécurisation de ces arrivées est maximale depuis le premier jour ».

« La reprise économique bat son plein »

Sur le plan économique, « nous avons des motifs d’optimisme : la reprise économique bat son plein, grâce au quoi qu’il en coûte […] et au plan de relance », selon Gabriel Attal. « Le taux de chômage a retrouvé son niveau d’avant crise, avec 8 % », salue le porte-parole. Quant à la croissance, l’exécutif prévoit une hausse de 6 % en 2021.

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