Covid-19 : les aides aux entreprises seront maintenues jusqu’à la levée des restrictions sanitaires, assure Bruno Le Maire

Covid-19 : les aides aux entreprises seront maintenues jusqu’à la levée des restrictions sanitaires, assure Bruno Le Maire

Le Premier ministre Jean Castex a dévoilé jeudi un agenda de levée progressive des mesures de restriction sanitaire. Invité de Public Sénat, Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, précise que la levée des restrictions sera couplée à une fin des aides pour les secteurs concernés.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Un allégement des mesures sanitaires malgré un nouveau record des contaminations. Une impossible équation ? Lundi, la France a enregistré 525 527 nouveaux cas de covid-19, selon les données de Santé publique France, un chiffre jamais vu. Pourtant, jeudi soir, le Premier ministre Jean Castex a pris la parole pour annoncer la fin du télétravail obligatoire et des jauges le 2 février, et, à partir du 16 février, la réouverture des discothèques et le retour des concerts debout. L’exécutif estime, malgré les derniers chiffres, que l’épidémie commence à marquer le pas, s’appuyant notamment sur la décrue constatée en Grande-Bretagne. Il mise également sur l’entrée en vigueur, dans les prochains jours, du passe vaccinal. « Les Français avaient besoin d’un calendrier », a fait valoir le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, vendredi au micro de « Bonjour chez Vous », la matinale de Public Sénat.

« Ils ont besoin de visibilité. Mes amis restaurateurs veulent savoir quand les restrictions seront levées, ceux qui ont un bar veulent savoir quand est-ce qu’ils pourront réaccueillir leurs clients, ceux qui ont une discothèque ont besoin de savoir quand ils pourront rouvrir. Vous avez besoin de vous préparer », explique-t-il.

Et à 90 jours de la présidentielle, le gouvernement espère bien que cette cinquième vague de contaminations sera aussi la dernière. « On annonce aux Français que la pandémie peut être derrière nous d’ici quelques semaines », poursuit Bruno Le Maire. « Il faut continuer à se vacciner car cela reste la meilleure des protections contre les formes graves, mais on espère bien revenir à la vie normale d’ici la mi-février. »

La fin du quoi qu’il en coûte

Est-ce que les aides économiques prendront fin en même temps que les restrictions sanitaires dans les entreprises concernées ? « Oui », répond Bruno Le Maire. « Je maintiendrai toutes les aides sectorielles tant que les mesures sanitaires seront maintenues », assure le locataire de Bercy. Ces dispositifs de soutien concernent « les coûts fixes, l’activité partielle, et les mesures qui ont été annoncées sur la masse salariale ». Ce qui signifie, suivant l’agenda dévoilé jeudi par le Premier ministre, que les aides pour les lieux accueillant du public, qui sont actuellement soumis à des jauges, seront levées le 2 février, et le 16 en ce qui concerne les boîtes de nuit.

Également interrogé sur le coût de la crise, Bruno Le Maire assure que les mesures de soutien débloquées pour maintenir l’économie à flot ne sont pas, actuellement, celles qui pèsent le plus sur les comptes publics. « Ce qui coûte le plus cher, ce n’est pas le soutien à l’économie, qui se chiffre à 120 000 millions d’euros pour les coûts fixes. Le plus cher, ce sont les tests de dépistage, qui nous reviennent à 1,5 milliard », pointe-t-il. Un calcul qui ne prend pas en compte, toutefois, l’activité partielle. « La santé n’a pas de prix, il était nécessaire, pour garantir la sécurité sanitaire des Français, que les tests soient gratuits, sous certaines conditions », se félicite encore le ministre. Depuis le 15 octobre, les différents tests de dépistage du covid-19 ne sont plus gratuits pour les personnes majeures non vaccinées, à moins d’une prescription médicale.

Dans la même thématique

Enfants et ecrans
4min

Société

Rapport sur l’usage des écrans chez les enfants : « Nous avons perdu six ans », déplore la sénatrice Catherine Morin-Desailly

Commandé par l’exécutif, le rapport d’experts sur l’usage des écrans chez les enfants a été remis au président de la République ce 30 avril. En 2018, le sujet avait déjà fait l’objet d’une proposition de loi largement votée au Sénat, mais jamais discutée à l’Assemblée. Auteure du texte, la sénatrice centriste Catherine Morin-Desailly dénonce aujourd’hui « une perte de temps ».

Le

A national gendarmerie van entering the Paris courthouse
7min

Société

Meurtre de Matisse à Châteauroux : qu’est-ce que l’excuse de minorité, que le gouvernement souhaite réformer ?

Alors que de multiples faits divers concernant des mineurs font l’actualité ces dernières semaines, le dernier en date, le meurtre de Matisse, 15 ans, poignardé à mort, samedi dernier à Châteauroux, par un mineur afghan âgé lui aussi de 15 ans et placé sous contrôle judiciaire, cinq jours avant le meurtre, Gabriel Attal a annoncé, le 18 avril dernier, souhaiter « ouvrir le débat » sur l’excuse de minorité. Mais au fait, à quoi fait référence cette qualification pénale, qui revient régulièrement dans les discussions ?

Le

Photo IVG
3min

Société

Accès à l’IVG en France, la course d’obstacles

Le 4 mars 2024, le Parlement adopte définitivement l'IVG dans la Constitution. Après les députés, les sénateurs ont voté en faveur de l’inscription de « la liberté des femmes de recourir à une interruption volontaire de grossesse » dans la loi fondamentale. Un « jour historique », selon le gouvernement, mais qu'en est-il concrètement de l'accès à l'IVG sur le territoire ? Derrière les célébrations, sous les ors du Congrès à Versailles, se cache une réalité plus sombre. Public Sénat est allé enquêter sur le terrain à la rencontre de ces femmes en quête d’une IVG.

Le