Covid-19 : « Les informations sur la santé des enfants sont préoccupantes », interpelle Monique Lubin

Covid-19 : « Les informations sur la santé des enfants sont préoccupantes », interpelle Monique Lubin

La sénatrice socialiste des Landes a interrogé le gouvernement, ce 1er décembre, sur les actions que ce dernier compte mettre en œuvre pour minimiser les risques pour les enfants de contracter le covid-19 à l’école. Elle a rappelé que trois décès ont été recensés en dix jours. La ministre est restée très évasive.
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Le sujet est en train de monter au Sénat. En date du 29 novembre, 69 enfants de moins de 10 ans étaient hospitalisés à cause du covid-19, et 53 pour les 10-19 ans. Une autre statistique a davantage frappé plusieurs sénateurs, lors de l’audition devant la mission d’information sur les mesures de contrôle de l’épidémie : depuis le début de l’épidémie en France, on recense 13 décès chez les moins de 20 ans liés au covid-19. Parmi eux, 9 ont lieu depuis la mi-juin, et même 3 ces dix derniers jours. La sénatrice socialiste Monique Lubin s’est saisie du sujet pour interpeller le gouvernement, lors des questions d’actualité de ce mercredi 1er décembre. « Nous considérons, comme tous ici, que c’est beaucoup trop. »

« Les informations sur la santé des enfants sont préoccupantes », a-t-elle mis en garde. « Dans ce contexte, le choix de laisser circuler le virus au sein des écoles, et de favoriser la continuité en maintenant les classes ouvertes au-delà du raisonnable n’est plus recevable. » La semaine dernière, le gouvernement a en effet choisi d’assouplir le protocole sanitaire afin de ralentir les fermetures de classe, dont le nombre est monté jusqu’à 9 000 vendredi dernier. Finies les fermetures de classe en maternelle et en primaire dès la détection d’un cas positif parmi les élèves. Depuis lundi, l’apparition d’un cas positif entraîne simplement le test de toute la classe.

« Si l’erreur a été commise de confondre moindre risque pour les enfants avec absence de risque, les données qui nous sont présentées aujourd’hui ne nous y autorisent plus », a souligné la sénatrice des Landes. Elle a aussi rappelé que les enfants pouvaient aussi contracter des formes de covid-19.

« Vous n’avez visiblement pas entendu ma question »

Sa question était simple : quels moyens compte déployer le gouvernement, et « à quelle échéance », pour limiter les risques de contamination à l’école. L’intervention de Brigitte Bourguignon, ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, chargée de l’Autonomie, a fait naître un début de rumeur dans l’hémicycle, aussitôt interrompu par le bruit la baguette de la présidence. « Depuis plusieurs semaines, je pense que chacun doit avoir un peu d’humilité par rapport à ce virus, qui circule actuellement dans tous les pays. »

« Notre pays prend toutes les mesures proportionnées à chacune des étapes de cette crise sanitaire », a-t-elle assuré. La quasi-totalité des deux minutes à sa disposition s’écoule sur des mesures générales : contrôles aux frontières, campagne vaccinale, retour du masque dans tous les établissements recevant du public… « Notre pays prend toutes les mesures proportionnées à chacune des étapes de cette crise sanitaire », a assuré l’ancienne députée.

La situation spécifique des enfants tiendra en une phrase : « Nous prendrons les mesures, y compris sur les enfants dont vous parlez, dès lors que nous aurons le résultat par les hautes autorités sanitaires. » À ce stade, la Haute autorité de santé (HAS) n’a recommandé la vaccination contre le covid-19 aux 5-11 ans, seulement pour les enfants risquant de développer une forme grave de la maladie, ou vivant dans l’entourage de personnes immunodéprimées ou vulnérables non protégées par la vaccination.

« Vous n’avez visiblement pas entendu ma question, et vous n’avez absolument pas répondu, quelle que soit la mauvaise humeur dont vous faites preuve à l’instant », s’est étonnée la sénatrice Monique Lubin. Dénonçant la « cacophonie » à l’œuvre dans les établissements scolaires, la parlementaire a indiqué, lors de sa réplique, que des solutions existaient, comme le « pooling ». Cette technique consiste à utiliser un seul test de diagnostic pour analyser un mélange d’échantillons issus d’individus différents. Elle permet d’assurer un dépistage massif, tout en réduisant l’impact financier et les difficultés pratiques.

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Quelques minutes plus tard, sur le même plateau, le député Rassemblement national Sébastien Chenu rétorquait, accusant la gauche de « sectarisme ». Mathématiquement, la réforme des retraites, adoptée dans la douleur au mois de mars 2023, trouve tout de même une majorité contre elle à l’Assemblée. Face à ce constat, le nouveau Premier ministre Michel Barnier a donc tenté d’arrondir les angles en annonçant le 6 septembre, sur le plateau de TF1, son souhait d’ « ouvrir le débat sur l’amélioration de cette loi pour les personnes les plus fragiles », sans pour autant « tout remettre en cause ». « Il faut rouvrir les discussions, mais pas pour remettre en cause la réforme » Quelles « améliorations » le gouvernement Barnier pourrait-il apporter au texte ? Au sein de la droite et du bloc central, le retour à la retraite à 62 ans semble en tout cas exclu. « Il faut rouvrir les discussions, mais pas pour remettre en cause la réforme. 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En revanche, pour la rapporteure générale du budget de la Sécurité sociale, une remise en cause complète de la réforme serait « suicidaire » : « Il faut être lucide face aux réalités budgétaires du pays, pour ne pas entraîner la France vers de nouvelles dépenses qui seraient un naufrage. » « Je ne vois pas sur quoi le débat peut reprendre si on élude la question des 64 ans » Les déclarations de Michel Barnier, qui a indiqué que les « améliorations » qu’il entendait proposer respecteraient « le cadre budgétaire », ont donc de quoi rassurer les défenseurs de la réforme. À gauche, l’accueil de l’annonce du nouveau Premier ministre est évidemment beaucoup plus froid. « Je ne vois pas sur quoi le débat peut reprendre si on élude la question des 64 ans, puisque l’essence même de cette réforme c’est le report de l’âge de départ à la retraite », dénonce la sénatrice Monique Lubin, qui défendait déjà en février dernier une proposition d’abrogation de la réforme. 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