Interrogé sur la mise en place d’un déconfinement le 15 décembre, le secrétaire d’Etat chargé de l’enfance a prévenu que le palier des 5000 contaminations à atteindre était « encore loin » et a précisé que le premier ministre prendrait de nouvelles mesures, ce jeudi.
Covid-19 : « Nous sommes loin des 5000 cas par jour, ce n’est pas une bonne nouvelle » prévient Adrien Taquet
Interrogé sur la mise en place d’un déconfinement le 15 décembre, le secrétaire d’Etat chargé de l’enfance a prévenu que le palier des 5000 contaminations à atteindre était « encore loin » et a précisé que le premier ministre prendrait de nouvelles mesures, ce jeudi.
Pas de déconfinement le 15 décembre ? C’est, depuis quelques jours, la petite musique qui se fait entendre dans les médias. Alors qu’Emmanuel Macron, lors de son allocution du 24 novembre, avait ouvert la voie à un déconfinement le 15 décembre si le nombre de contaminations quotidiennes passait sous la barre des 5000, l’hypothèse paraît de moins en moins probable. « La France va-t-elle sortir, le 15 décembre, du second confinement ? », interroge, ce mercredi, le sénateur communiste Jérémy Bacchi, à l’occasion de la séance hebdomadaire des questions au gouvernement. « Tous ici souhaitons nous projeter vers l’avenir, et 2020 sera jusqu’au bout une année faite d’incertitude et de difficultés », répond le secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance Adrien Taquet.
Mettant en avant le caractère « changeant » du virus, et l’avancée, malgré tout, des connaissances scientifiques le concernant, le secrétaire d’Etat affirme : « Pour envisager la suite, nous devons être au plus près de l’Etat de nos connaissances ». Faisant le point sur la situation sanitaire sur le territoire, Adrien Taquet évoque « 10 000 nouveaux cas par jour ». « L’évolution est positive, mais nous sommes loin des 5000 cas par jour dont l’atteinte permettrait d’envisager un avenir plus serein », prévient-il. « La tendance la plus récente est à un ralentissement de la baisse du nombre de nouveaux cas et ce n’est pas une bonne nouvelle », continue le secrétaire d’Etat. « Nous suivons cela de très près, nous adaptons en conséquence les mesures et le premier ministre aura l’occasion, demain, en fonction des dernières évolutions, à formuler de nouvelles mesures. »
La stratégie vaccinale en question
Car la question de l’évolution du virus pose aussi celle de la stratégie vaccinale, comme le rappelle le sénateur Les Républicains Bernard Bonne. « Faire de la stratégie, c’est aussi anticiper, et je crains que sur ce sujet nous ne soyons pas vraiment au point, alors que nos voisins sont bien plus avancés que nous ne le sommes », s’inquiète le sénateur. « Qu’en est-il de la stratégie vaccinale sur notre territoire ? » ; interroge-t-il. Prenant à nouveau la parole, Adrien Taquet reformule la volonté du gouvernement de faire preuve d’une « totale transparence » sur le sujet de la stratégie vaccinale, notamment pour faire face à la défiance grandissante des Français envers le vaccin. « Moderna et Pfizer devraient être les premiers à obtenir une autorisation européenne », estime le secrétaire d’Etat, rappelant que la Haute autorité de santé avait d’ores et déjà identifié un public prioritaire. « L’acte vaccinal sera fait après consultation médicale, en présence d’un médecin pour la phase un, et la question de l’élargissement à d’autres personnels de santé pourra se poser », précise-t-il. Mais Adrien Taquer prévient : « Ce virus va continuer à circuler activement au cours des prochaines semaines et de ces mois froids où nous passons davantage de temps à l’intérieur. »
La commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les effets psychologiques de TikTok préconise notamment une interdiction des réseaux sociaux pour certains mineurs et l’instauration d’un couvre-feu numérique. Des recommandations saluées par les sénateurs qui ont travaillé sur ce sujet, mais qui pourraient se heurter au cadre juridique européen et à certaines difficultés techniques.
Lycées barricadés, axes routiers bloqués et rassemblements essaimés dans la capitale, Paris a vu naitre des centaines d’initiatives de mobilisation, rapidement contenues par les forces de l’ordre qui ont procédé à l'interpellation de 199 personnes. Divers élus de gauche étaient présents aux côtés des manifestants.
Des premiers blocages et manifestations ont été recensés en France aux premières heures de la journée de mobilisation, qui a lieu au lendemain de la nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre, faisant suite à la démission de François Bayrou.
A la veille du mouvement « Bloquons Tout », Bruno Retailleau a dressé le tableau des actions anticipées : manifestations, blocages de lieux stratégiques, sabotages… et n’a pas manqué de rappeler la mise en place d’un dispositif de sécurité « exceptionnel », de 80 000 policiers et gendarmes, pour endiguer toute tentative de débordement.