Dans le 20 heures de TF1 et France 2, Michel Barnier dont le gouvernement est en sursis, dans l’attente du vote d’une motion de censure demain à l’Assemblée nationale, en a appelé à la « responsabilité » des députés. Il a considéré que les élus RN devront « rendre des comptes » a leurs électeurs s’ils votaient une motion rédigée « par l’extrême gauche ».
Covid-19 : « On n’est pas là pour suivre les paris du Président ! » s’exclame Olivier Faure
Par Public Sénat
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La situation sanitaire continue de se détériorer en Ile de France, où 40 % des actes chirurgicaux ont été déprogrammés pour soulager les services de réanimation, dont le taux d’occupation vient de dépasser le pic atteint lors du confinement de novembre. A l’heure où des patients covid-19 sont évacués vers d’autres régions, se pose toujours la question de nouvelles restrictions en région parisienne. Emmanuel Macron a d’ailleurs souligné qu’il aurait « sans doute » de « nouvelles décisions » à prendre dans les prochains jours.
Invité d’Audition publique, sur les chaînes parlementaires en partenariat avec Le Figaro Live, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a estimé qu’il fallait « maintenant agir ». Mais toute décision, qui reposera selon lui sur de la territorialisation, devra faire l’objet d’une concertation avec les élus, et surtout, d’une bonne information. « Je suis prêt à assumer, y compris des mesures difficiles, dans l’opinion publique, toutes les décisions qui s’imposeront, à une condition : c’est que préalablement nous ayons toutes les données qui permettent de comprendre quel est l’impact des mesures que nous prenions », a exigé Olivier Faure.
« Comme tous les paris, un jour on gagne, un jour on perd »
Le député de Seine-et-Marne s’est notamment impatienté du silence qui entoure le Conseil scientifique depuis quelques semaines. « Ils font des notes, on ne les a que trois semaines ou un mois après », s’est-il agacé. Mais c’est surtout sur la stratégie du président de la République, reclus dans le Conseil de défense, que le patron des socialistes a tapé fort. « Pour l’instant, on a l’impression qu’on est là pour suivre les paris du président. Moi je ne suis pas là pour suivre les paris du président », a-t-il objecté.
Olivier Faure a rappelé que le variant britannique du virus, plus contagieux et plus létal, devait « nous faire réfléchir ». Et de souligner : « parfois quand on confine tôt, on confine moins longtemps que quand on confine tard ». Mais le plan de bataille visant à gagner du temps interroge le socialiste. « Comme tous les paris, un jour on gagne, un jour on perd. Malheureusement, on a aujourd’hui un Président qui considère qu’il est épidémiologiste, qu’il est médecin. Il est tout, puisqu’il est omniscient. Il sait tout et donc il prend la décision tout seul. »
Si le premier secrétaire du PS avait accès à des données et aux derniers scénarios, il a promis d’en assumer les conséquences avec l’exécutif en cas de consultation. « Je m’engage, au nom de mon parti, à faire en sorte que si nous arrivons à une décision conjointe, nous l’assumions avec le gouvernement, pas seulement être toujours l’opposition qui râle, qui conteste. »
Interrogé sur l’arrêt de la vaccination AstraZeneca en France, dans la foulée de nombreux pays européens, Olivier Faure a par ailleurs appelé à ne pas céder à une forme de « panique ». « Je comprends qu’il y ait une inquiétude et il faut pouvoir la lever. Je crois que d’ici à mercredi, elle le sera. Ce que je sais, c’est qu’il y a 17 millions de personnes [en Europe] qui ont été vaccinées avec ce vaccin, que quelques-unes ont fait une thrombose. Mais chaque année ce sont 300 00 personnes qui sont victimes de thrombose dans notre pays. Il faut rester prudent mais ne pas non plus céder à une forme de panique. »