Covid-19 : « Si nous avions confiné plus tôt, nous serions sortis de la crise aujourd’hui » assure Eric Ciotti

Covid-19 : « Si nous avions confiné plus tôt, nous serions sortis de la crise aujourd’hui » assure Eric Ciotti

Le député Les Républicains des Alpes-Maritimes assure que la France paye aujourd’hui le manque d’anticipation du gouvernement dans sa gestion de la crise sanitaire et de la campagne de vaccination.
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« Le président de la République a commis une faute lourde dans son choix du 29 janvier, qui nous a fait perdre un temps précieux. » Le constat d’Eric Ciotti est sans appel. Invité de la matinale de Public Sénat, ce mercredi, le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée est revenu sur la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement et a mis en cause la décision d’Emmanuel Macron de ne pas reconfiner le pays au mois de janvier. « Depuis un an que cette crise a commencé, nous avons eu, chaque fois, un temps de retard », assure-t-il. « Si nous avions confiné le pays plus tôt, nous en serions sortis aujourd’hui, à l’image de la Grande-Bretagne. » Et pour le député de droite, la campagne de vaccination suit la même logique. « La campagne est lancée, certes, mais avec beaucoup de retard puisque les chiffres et les comparaisons internationales montrent que la France et l’Europe accumulent des retards très importants », avance Eric Ciotti.

Le parlementaire préconise une campagne de vaccination plus large, à l’image du Royaume-Uni ou d’Israël, jugeant que le pourcentage de population ayant bénéficié du vaccin (13 %) est encore trop faible et mettant en cause la gestion de l’Union européenne. « Nous avons accumulé un retard dramatique du fait de la mauvaise stratégie européenne, qui paye son carcan technocratique et bureaucratique dans la négociation des doses, notamment », assure-t-il. « Il ne fallait pas mettre tous nos œufs dans le même panier, la commande de doses européenne ne nous empêchait pas d’avoir notre propre stratégie nationale. »

« Je ne voterai pas le texte sur la fin de vie »

Interrogé sur le texte concernant la fin de vie, examiné à l’Assemblée nationale et sur lequel des députés LR ont déposé plus de 2000 amendements, Eric Ciotti revendique « le droit d’amendement comme liberté constitutionnelle », et balaie la piste de l’obstruction parlementaire. « C’est un texte important, donner la mort n’est pas un choix anodin, et il ne peut pas être bâclé, il nécessite une réflexion importante », justifie-t-il. Pour Eric Ciotti, avant de toucher à la loi Leonetti, il faudrait faire en sorte que celle-ci soit correctement appliquée, « en multipliant les services de soins palliatifs, notamment. » « Donner la mort au nom de la société est une rupture profonde », assure le député. « Donc attention à l’endroit où nous mettons les limites. Je suis extrêmement prudent, et je ne voterai pas ce texte à l’Assemblée nationale » conclut-il.

Rebondissant sur le projet de loi dit séparatisme, amendé par le Sénat, Eric Ciotti salue « la pertinence et le courage de ses amis sénateurs de la majorité, qui ont porté des mesures indispensables totalement occultées par le gouvernement ». Il cite notamment l’interdiction du port du voile pour les accompagnants dans les sorties scolaires, une mesure qu’il qualifie « de bon sens et de courage ». « Je me battrai à l’Assemblée nationale pour que la majorité ne détricote pas le travail fait par le Sénat », assure-t-il. « Mais je crains que la majorité ne revienne au texte initial, qui est un texte sans volonté et sans courage. »

 

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